Sécheresse, dégâts des eaux, grêle des récoltes, blessure ou mortalité des animaux, bris de machines et pertes d’exploitation sont les risques inhérents au métier d’agriculteur. Ainsi, la couverture agricole est une assurance nécessaire qui s’impose à cause des aléas climatiques que subit le secteur primaire, lequel occupe une place importante dans l’économie du Maroc.
Dans cette optique, la compagnie MAMDA s’est mobilisée aux côtés du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime pour apporter sa contribution à la promotion de l’agriculture solidaire. Etant une société d’assurance mutuelle dédiée à l’agriculture, MAMDA travaille depuis plus de 50 ans aux cotés des agriculteurs pour développer une palette de produits d’assurance complète : la santé et la prévoyance de l’agriculteur, son exploitation, ses récoltes et son matériel.
Depuis la mise en place du Plan Maroc Vert, ces produits d’assurance qui ont connu des améliorations en continue ont vu leur notoriété grandir davantage auprès des agriculteurs, notamment les plus petits, ceux qui sont les plus vulnérables aux aléas. L’agriculteur marocain dispose ainsi des meilleures couvertures d’assurance pour répondre à l’ensemble de ses besoins, à l’instar de ce qui se fait dans les pays disposant des meilleurs programmes d’assurance agricole.
L’expertise de MAMDA, étant entièrement tournée vers la sécurité des agriculteurs face aux conséquences souvent dramatiques de phénomènes climatiques extrêmes, a permis la mise en place d’une assurance Multirisque Climatique en collaboration avec le Ministères de l’Agriculture, de la Pêche Maritime et celui des Finances, pour l’année agricole 2011-2012. Elle couvre la céréaliculture et les légumineuses.
Ce produit d’assurance qui a connu un franc succès dès la première année de sa mise en place, a permis d’atteindre, en 2015, 1.079.962 hectares de superficie dépassant ainsi l’objectif de couverture de 1.000.000 hectares, fixé pour ladite année. Par ailleurs, 130.000 agriculteurs disposent désormais d’un compte de retraite contre 41.000 en 2010. Aussi, 47.000 agriculteurs souscrivent à un contrat d’hospitalisation et 1.080.000couvrent la céréaliculture et les légumineuses contre respectivement 18.000 et 65.000 sur la même période de référence.
Une extension à l’arboriculture et aux cultures maraichères a été également initiée avec des produits adaptés aux risques spécifiques inhérents à ce type de cultures. Le Maroc disposera ainsi d’une couverture contre les principaux aléas climatiques pour près de 90% de sa surface agricole utile. Le taux de pénétration de l’assurance agricole au Maroc a doublé en l’espace de 5 ans.
Tout le monde se rappelle du fort déficit pluviométrique subi par le secteur agricole tout au long du quatrième trimestre de 2015. Suite à la situation pluviométrique de la campagne agricole 2015/2016, et au terme de la campagne d’évaluation préliminaire menée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, MAMDA a accéléré son processus d’indemnisation afin de permettre aux agriculteurs les plus touchés de percevoir leur indemnisation dès le début de Juin 2016 au lieu de courant Juillet. En effet, la mutuelle s’est préparée au pire et a provisionné 1,25 milliard de dirhams afin d’indemniser les agriculteurs victimes des effets de la sécheresse.
Dans le détail, cette assurance couvre les céréales et les légumineuses contre la sécheresse, la grêle, le gel, les vents violents, les vents de sable et l’excès d’eau. A noter que sur le plan des cultures végétales, l’assurance agricole a joué un rôle important avec l’indemnisation des agriculteurs sinistrés, souscripteurs aux polices d’assurance céréalière multirisques dans les délais optimisés. Sur ce volet, la MAMDA a couvert plus de 1 million d’hectares avec un capital garanti de plus de 1,1 milliard de DH. Cet axe comprend aussi des actions visant l’encouragement de la reconversion aux cultures de printemps à travers la mobilisation de l’ensemble des partenaires pour définir les programmes à mener.
En tant que précurseur de ce type de couverture, connue pour être coûteuse à sa création, MAMDA a aussi contribué à en obtenir une réassurance. Car, il faut savoir que le Maroc, qui fait désormais partie des pays au climat sec, se voyait refuser une place auprès des réassureurs internationaux. L’action de la MAMDA a été de rassurer sur la prise en charge par l’État, et tout particulièrement du Ministère de l’Agriculture, des sinistres de la sécheresse pour mettre en place une vraie assurance agricole avec une prolongation en réassurance. Notons, enfin, que la MAMDA utilise le réseau du Crédit Agricole du Maroc pour une distribution plus large de son produit d’assurance agricole.
La MAMDA se veut une expérience réussie du Maroc en termes de déploiement du système d’assurances agricoles, et les similitudes entre l’agriculture nationale avec celles du continent africain font de l’approche marocaine un modèle duplicable sur le continent.
En 2014, MAMDA, PartnerRe (leader mondial de la réassurance agricole) et MCR (Mutuelle Centrale de Réassurance) ont créé MAMDA Ré, une société de réassurance dédiée à l’Afrique et spécialisée en couverture des risques agricoles. MAMDA Ré accompagne les pays africains pour développer leur agriculture et promouvoir leur transformation économique en tirant parti de leurs ressources naturelles abondantes et des changements s’opérant dans les processus de production. Cette coopération Sud-Sud s’effectue à travers la création de produits d’assurance agricoles spécifiques à chaque région agricole du continent africain.
Fruit du regroupement des Caisses régionales ayant existé depuis 1920, la MAMDA, qui a été fondée en 1963, est la première société mutuelle d’assurances agricoles au Maroc.
Kaoutar Khennach