Le nouveau de Code la presse et de l’édition, projet entamé en 2012, validé en 2016 et publié au bulletin officiel du 15 août 2016, bouclera bientôt sa première année de sa période transitoire de mise en application.
La première nouveauté de cette loi, entrée en application, concerne la conformité des directeurs de la publication avec l’esprit du nouveau texte. Selon des informations concordantes, les responsables de publication devront actualiser leurs dossiers au niveau des parquets compétents avant le 15 août 2017. Ainsi, selon le nouveau Code, chaque directeur de publication devra remettre au parquet compétent un diplôme de la licence ou un diplôme équivalent pour pouvoir préserver le poste de directeur de publication ou y accéder pour les nouveaux projets.
En plus, il devrait être un professionnel des médias. C’est dire que des changements pourraient intervenir au niveau de certaines directions de publication, assurées jusque-là par des responsables appartenant à d’autres professions ou tout simplement n’ayant pas le diplôme universitaire requis. Mais le grand changement sera opéré au niveau de la presse digitale. En effet, des centaines de sites électroniques, exerçant dans l’ambigüité totale, sont créés par des personnes n’ayant aucune relation avec les médias, et dans plusieurs cas sans aucune formation.
Ce cocktail qui porte préjudice à la profession sera, à coup sûr, apuré par la nouvelle règlementation. À ce propos, le ministre de tutelle avait déclaré que tout site, qui n’actualise pas sa situation juridique, en se conformant à la nouvelle règlementation dans les délais impartis, sera fermé. Chaque site devra être édité par une entreprise constituée en bonne et due forme, employant des professionnels des médias et dirigé par un directeur remplissant les conditions requises par cette nouvelle loi.Ce qui porte à croire que ce secteur, plongé dans l’anarchie et le chaos, sera mis sur les rails de la règlementation. En plus de ces restrictions, la nouvelle loi assure l’accès à l’information, annule les peines privatives de liberté qui ont été remplacées par des amendes et des peines alternatives.
De même, il a instauré un Conseil national de la presse, comme mécanisme indépendant et démocratique d’autoréglementation de la profession. Cette instance indépendante, élue par les journalistes et les éditeurs, aura pour mission de gérer les procédures d’octroi de la carte de presse professionnelle, avec tout ce que cela signifie comme renforcement des garanties d’indépendance du journaliste et des entreprises de presse. Ils, pour ceux et celles qui demandent la carte de presse pour la première fois, devront être titulaires d’une licence ou bien d’un diplôme spécialisé équivalent délivré par les établissements de l’enseignement supérieur public ou privé, ou d’un diplôme reconnu équivalent à la licence.
B. Amenzou