Le coup d’envoi de la 7e édition du festival «Maqamat Al-Imtaâ wal Mouanassa» a été donné, lundi à Salé, avec une soirée musicale proposant un florilège de chansons de feu Houcine Slaoui, en hommage à ce pionnier de la chanson contemporaine marocaine.
Organisé par l’Association Bouregreg, du 25 avril au 3 mai, avec le soutien du ministère de la Culture et la Fondation Salé pour la culture et les arts, ce festival met en exergue, cette année, l’expérience singulière de feu Houcine Slaoui, à travers la présentation d’un ouvrage intitulé «le voyage à destination du Hijâz’» (région Arabie Saoudite) du journaliste et homme de lettres marocain, feu Al Haj Mohamed Al Mrini.
La musique égyptienne est l’invitée d’honneur de cette édition, qui sera marquée par l’organisation d’un concert de chants religieux et de tarab, que mettra en avant l’artiste égyptien Mohamed Tharwat qui sera accompagné, à cette occasion, d’un orchestre composé de 40 musiciens.
A l’ouverture de cette manifestation, le secrétaire général du ministère de la Culture, Mohamed Lotfi El Mrini, a indiqué que cette édition ambitionne de rassembler les arts authentiques qui revêtent des portées spirituelles communes à travers des spectacles mettant en avant les similitudes entre les arts au Maroc et en Égypte. Le festival constitue également une occasion de hisser le niveau de la production artistique locale en offrant l’opportunité aux jeunes talents de mettre en valeur leur créativité, sans pour autant porter atteinte à l’essence des arts authentiques dans le cadre des efforts visant à contribuer au rayonnement artistique et culturel de la ville de Salé, cité riche de son patrimoine et de sa civilisation ancestrale, et à promouvoir son rôle pionnier dans le domaine artistique, a-t-il relevé.
Cette édition, a-t-il ajouté, s’inscrit aussi dans le cadre de la nouvelle dynamique que connait la ville, notamment dans les domaines de la culture et de l’art, qui se voient consolidés par une série de structures, d’activités, de festivals et d’événements culturels. De son côté, le président du festival, Noureddine Chmaou, a estimé que la manifestation vise à mettre en relief les étapes marquantes de la vie artistique et culturelle de la ville de Salé qui mérite de telles initiatives à même de la réhabiliter eu égard à son rôle déterminant dans l’histoire du pays.
Au programme, figurent des concerts alliant arts authentiques, contemporains arabes et amazighs, un hommage à feu Houcine Slaoui, en commémoration du 66e anniversaire de sa disparition, ainsi que des tables rondes animées par une pléiade d’artistes et de chercheurs. Dans une déclaration, Abdelmajid Fennich, directeur du festival, a relevé que la manifestation, qui allie les arts dédiés au patrimoine et les nouvelles expressions artistiques, permet de valoriser le talent avéré d’une constellation d’artistes en herbe et d’artistes chevronnés. Outre cinq soirées musicales animées par des artistes du Maroc et d’ailleurs, le programme prévoit la présentation de deux pièces théâtrales, intitulées «une leçon d’amour» et «le Collier du Pigeon» et des débats portant sur des questions politiques, culturelles, économiques, a précisé Abdelmajid Fennich.
Figurent aussi au menu de cette manifestation, des spectacles artistiques dédiés à la promotion de l’art amazigh, animés par des troupes d’artistes représentant les régions du Rif et du Sud-est du Royaume avec le soutien de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), une soirée musicale animée par de jeunes artistes reprenant les chansons de pionniers marocains de la chanson nationale, ainsi que des concerts de musique andalouse donnés par 40 musiciens en provenance des villes de Rabat, Salé, Tétouan et Fès, sous la direction de l’artiste marocain Mohamed Amine Al Akrami. Le petit-fils de feu Houcine Slaoui, qui a rendu hommage à son grand-père en interprétant ses chansons lors de la soirée d’ouverture, a exprimé sa reconnaissance aux organisateurs pour cette initiative qui a été l’occasion de célébrer la mémoire d’un artiste ayant marqué de son empreinte la scène artistique marocaine, grâce à des chansons qui demeurent encore aujourd’hui, très populaires.
La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par la présence du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du gouverneur de la préfecture de Salé, Abderrahmane Benali, du maire de la ville Salé, Noureddine Lazrak, d’ambassadeurs accrédités au Maroc et de plusieurs artistes et hommes de lettres.
(MAP)