A sa création, la nébuleuse terroriste islamiste «Al Qaida», qui a fait de nombreux petits depuis lors, avait assigné à ses combattants le même modus operandi : se faire sauter au milieu de la foule de manière à faire, autant que possible, le maximum de victimes. Ce phénomène est devenu tellement fréquent, notamment dans ces pays où l’Oncle Sam et ses alliés ont choisi d’instaurer la démocratie, qu’il est en est devenu banal et que nous en sommes arrivés à ne plus y prêter une grande attention..
Alors pour attirer, de nouveau l’attention sur eux, les ingénieurs de la mort ont commencé à proposer à leurs « soldats » de changer de tactique. Ainsi, quand ce n’est pas par des tirs nourris de kalachnikov et d’autres fusils d’assaut, c’est à coup de haches, de machettes ou même de simples couteaux que ceux-ci accomplissent, désormais, leurs sombres forfaits.
On a même été témoins d’autres nouveautés. Ainsi, le soir du 14 Juillet dernier à Nice c’est un forcené qui, sur l’ordre de ses commanditaires, avait lancé un camion de 30 tonnes sur les piétons qui arpentaient joyeusement, en famille et/ou entre amis, la promenade des Anglais après avoir assisté aux feux d’artifice commémorant la fête nationale française laissant sur l’asphalte 84 morts et plus de 200 blessés et, quelques jours plus tard, c’est à bord d’un train allemand qu’un jeune fanatique afghan de 17 ans a blessé à la hache 5 voyageurs dont 2 grièvement.
Dans la nuit de lundi à mardi dernier c’est le Japon qui a connu le massacre le plus sanglant sur son territoire depuis la deuxième guerre mondiale. En effet, à Kanagawa au sud-ouest de Tokyo, un homme armé d’un couteau, a attaqué les pensionnaires d’un centre pour handicapés faisant, selon la télévision NHK, dix-neuf morts et quarante-cinq blessés dont 20 grièvement
Agé de 26 ans et ancien employé dudit centre, le meurtrier qui s’est de lui-même rendu au commissariat de la préfecture de Kanagawa pour faire état de son macabre forfait et qui au moment de son arrestation portait un sac plein de couteaux et d’autres objets tranchants couverts de sang s’est justifié en ces termes : «J’ai voulu me débarrasser des handicapés de ce monde».
D’après la chaîne publique NHK, l’intéressé aurait déjà envoyé une lettre au Président de la chambre basse du Japon lui disant : «Mon objectif est un monde dans lequel, dans les cas où il est difficile pour les personnes lourdement handicapées de vivre chez elles et d’être actives socialement, elle puissent être euthanasiées avec l’aval de leur tuteurs».
Bien qu’ayant eu lieu immédiatement après les attentats survenus en France et en Allemagne à l’instigation de l’Etat Islamique et que le Japon a été cité de nombreuses fois par l’organisation terroriste, le porte-parole du gouvernement japonais écarte pour le moment tout lien avec le terrorisme islamiste puisque «la police n’a rien découvert allant dans ce sens» alors que le gouverneur de Kanagawa, quant à lui, a présenté «ses sincères condoléances et ses excuses» aux familles des victimes.
Nabil El Bousaadi