«Carte blanche à Mahi Binebine»

Exposition collective d’artistes abstraits à la galerie Abla Ababou à Rabat

Le vernissage de l’exposition « Carte blanche à Mahi Binebine », qui regroupe les œuvres de 11 jeunes talents a eu lieu, jeudi dernier à la galerie Abla Ababou à Rabat, en présence de nombreuses personnalités issues de divers horizons.

Dans cette exposition collective, qui se poursuit jusqu’au 18 avril et regroupe une soixantaine d’œuvres d’art, Mahi Binebine s’est vu confier la lourde tâche de sélectionner 11 jeunes afin de livrer au public leur univers.

Les cimaises de la galerie Abla Ababou ont ainsi accueilli les œuvres d’une jeunesse peu insouciante du monde qui l’entoure, abordant dans son travail divers thèmes, de la place de l’Homme dans les sociétés modernes à la discrimination des femmes, passant par l’urbanisation sauvage ou encore des réminiscences de son enfance. Une diversité qui s’est également reflétée dans les différents styles adoptés par ces jeunes créateurs, entre peinture, dessin, travail de superposition, photographie, sculpture et installations. Des genres qui se distinguent mais le contemporain est de mise.

Revenant sur cet exercice « extrêmement compliqué » de choisir les artistes qui vont participer à sa carte blanche, le peintre et écrivain Mahi BineBine a estimé dans une déclaration à la MAP qu’il a « certainement dû léser certains qui avaient leur place ici », indiquant qu’il devait faire des choix pour « la cohérence de l’exposition esthétiquement ».

Il a par ailleurs relevé que son choix s’est porté sur des artistes « abstraits », partant du fait que lui-même est un artiste figuratif, donc plus enclin à choisir « des artistes qui font de la figure ». La nouvelle scène artistique n’hésite pas à manier les genres et les techniques, à l’exemple de l’artiste Noureddine Ouarhim qui utilise la terre et les graines en témoignage de son enfance rurale dans la région d’Essaouira.

« J’ai l’honneur de participer aux côtés de l’artiste Mahi Binebine dans une exposition de cette envergure. « C’est un point de plus qui va nous servir, nous les jeunes artistes, dans le futur », a confié à la MAP Noureddine Ouarhim.

Certaines des œuvres exposées renvoient à l’enfance de ces artistes, à l’image de Sabrine Lahrach, qui puise son inspiration dans les objets de couture de sa maman couturière. « J’ai gardé ces souvenirs pour ensuite les employer d’une façon artistique, en utilisant toujours des objets liés au monde de la couture », a dit la native d’Oujda dans une déclaration similaire.

Les photos superposées d’Inès El Mansouri portent sur les bidonvilles de Rabat, un ensemble pictural donnant à voir une « multiplicité ». Cette jeune artiste précise qu’elle a dû prendre et superposer quelque 80 photos afin d’appuyer le fait qu’il y est une « densité en tout » dans ce décor plein de maisons et de paraboles.

Cet événement pictural, qui a aussi connu la participation de Meriem Ait Tagadirt, Mounia Dadi, Ilias Elhaddaoui, Hasnae Elouarga, Yasmine Hadni, Hamouda Mouzouna, Saad Nazih et Oumayma Souali Abouzid, représente un véritable parcours initiatique, où l’art bouscule la réalité.

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