La musique maghrébine à l’honneur
La musique maghrébine a été mise à l’honneur, vendredi soir, lors d’un concert au lycée Descartes de Rabat, en clôture de la Quinzaine culturelle arabe du pôle AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) Rabat-Kénitra.
Organisée du 5 au 17 décembre d’une manière collaborative par les différents établissements du pôle AEFE Rabat-Kénitra, regroupant trois collèges et un lycée, cette soirée musicale fait suite à une série d’événements, dont trois expositions organisées par l’Institut du monde arabe à Paris, des conférences au sujet de la civilisation arabe et de la langue arabe, la projection du film « Fatema, la sultane inoubliable » de Abderrahman Tazi et un concours de lecture expressive, dans le but de promouvoir la contribution de la langue arabe à la civilisation et à la culture de l’humanité.
Animé par le luthiste-concertiste et compositeur Nasser Houari, le chanteur algérien Rachid Toumi, accompagné par le rythme du violon et des percussions, ce concert a transporté l’audience dans un monde où les frontières disparaissent et où les notes de musique se rencontrent.
Les mélomanes présents ont ainsi eu l’occasion de voyager au Maroc, en Algérie et en Tunisie, portés par les sonorités envoûtantes de la musique arabe classique et andalouse.
Outre cette magnifique parenthèse musicale, le programme de cette soirée a été marqué par l’inauguration au Lycée Descartes des salles de musique Zyriab et Rouicha, en hommage à l’un des principaux fondateurs de la musique arabo-andalouse du IX siècle et à Mohamed Rouicha, chanteur Amazigh marocain spécialiste de Loutar, en présence du président de l’Institut Royal de la Culture Amazighe, Ahmed Boukous.
Les noms donnés à ces salles de musique reflètent ainsi “la dimension plurilingue de la culture arabe” ainsi que la particularité de la culture marocaine, connue pour son ancrage Amazigh et arabe, a souligné la proviseure du lycée Descartes et cheffe du pôle Rabat-Kénitra, Najat Delpeyrat, dans une allocution à cette occasion.
De son côté, M. Boukous a évoqué dans son allocution la nécessité de saisir cette opportunité pour « permettre aux élèves du lycée de s’ouvrir sur la composante amazighe de l’identité marocaine” ainsi que sur l’identité plurilingue et pluriculturelle du monde d’aujourd’hui. Il a aussi rappelé l’apport considérable de Rouicha, ayant marqué d’un « sceau indélébile” la culture musicale marocaine.
Dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, M. Boukous a remercié la direction du lycée pour cette initiative qui va permettre aux élèves de se familiariser avec le nom du célèbre chanteur Amazigh.
Par cette succession d’événements diversifiés ayant ponctué ces deux semaines, les élèves ont pu découvrir les différents aspects de la culture et de la langue arabe, en tant que confluent essentiel de l’identité marocaine plurielle.