Concrétiser la relance du football marocain

Le football national continue bien sur sa lancée continentale. En 2019, il sera appelé à confirmer ce qu’il a réalisé en 2018 après avoir volé la vedette lors de la récente cérémonie des meilleurs prix de l’Awards CAF, aussi bien sur terrain qu’au niveau de la gouvernance. Si le Ballon d’Or africain est revenu à l’Egyptien de Liverpool, Mohamed Salah, qui a conservé son titre, le Maroc a raflé une belle moisson lors d’une cérémonie organisée, la semaine écoulée, par la Confédération africaine de football à Dakar pour honorer les meilleurs footballeurs de l’année 2018, dans différentes catégories. On commence par l’avenir avec la distinction de l’international Achraf Hakimi de Borussia Dortmund et ex-Real Madrid, qui a été nommé meilleur jeune footballeur africain de l’année 2018.

Le mérite de Hakimi revient également à son appartenance à l’équipe nationale dirigée par le coach français, Hervé Renard, qui a été plébiscité meilleur entraineur africain de l’année pour la 3e fois. Renard, qui avait déjà décroché ce titre à double reprise (Victoires en CAN 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d’Ivoire), cherchera la passe de trois avec le Maroc en 2019 après l’avoir ratée en 2017 suite à une élimination déméritée du Onze national face à l’Egypte au quart de finale. Entretemps, l’indissociable de cette compétition et premier coach à remporter 2 CAN en compagnie de 2 sélections différentes, a laissé ses empreintes à la tête des Lions de l’Atlas qu’il a qualifiés au Mondial de Russie 2018 après 20 ans d’absence. Renard et les Lions qui n’avaient pu arracher qu’un seul point en 3 matches (Nul sensationnel devant l’Espagne 2-2, après les défaites déméritées face à l’Iran et le Portugal sur le même score de 1-0), ont été victimes du mauvais arbitrage. La CAF a ainsi choisi Renard et ses Lions d’Europe au détriment d’autres sélectionneurs dont Aliou Cissé du Sénégal qui avait pourtant fait mieux au Mondial russe en ratant sur le fil la qualification au 2e tour (Victoire au détriment de la Pologne 2-1, nul face au Japon 2-2 et défaite devant la Colombie 1-0).

Une autre compensation pour la Lions de l’Atlas est à attribuer à son capitaine et sociétaire de la Juventus, Mehdi Benatia, qui a été choisi, quant à lui, dans le Onze type africain de l’année.

L’apothéose de la soirée gala de la CAN était du côté de la Fédération royale marocaine de football et son président, Fouzi Lekjaa, qui s’est vu décerner le trophée « Ydnekatchew Tessema » du Président de la fédération de l’année.

Ce sont là les grandes distinctions du football marocain qui a marqué l’année 2018 avec 3 titres africains grâce à la sélection nationale des joueurs locaux vainqueurs du CHAN 2018 et le WAC lauréat de la Super-coupe d’Afrique en février dernier après avoir remporté la Ligue des Champions en novembre 2017.

L’autre sacre africain de l’année 2018  revient au Raja qui a remporté la Coupe de la CAF en décembre dernier.

Toutes ces distinctions été décernées grâce à la matière première locale, notamment la sélection nationale qui a remporté le CHAN pour la première fois de son histoire, un titre que le Maroc a attendu 42 ans après la CAN 1976 gagnée en Ethiopie. Les joueurs locaux du Championnat national l’ont donc bien fait avec la consécration des Botolistes des grandes équipes casablancaises, le WAC comme le Raja, qui ont offert au Maroc les deux autres titres continentaux des clubs.

Voilà qui confirme bien la force du football national qui est aujourd’hui engagé avec 5 clubs en compétitions africaines, ce qui est une première pour le Maroc.

C’est la raison pour laquelle le président Lekjaâ et son bureau fédéral devront accorder plus d’importance au championnat national, aux clubs… ainsi qu’à tous les Botolistes qui méritent d’être motivés davantage, surtout lorsqu’on sait à titre d’exemple, que la FRMF continue toujours de réserver un chèque d’une somme dérisoire de 3.000.000,00 DH (Trois millions de dirhams) pour le champion du Maroc. Ce qui n’est même pas le montant d’un seul joueur recruté par la majorité des clubs de la Botola.

Alors essayons de rectifier le tir. Car pour concrétiser la relance du football marocain à l’échelon africain voire international, il faut bien que notre fédération réajuste les honoraires escomptés tout en révisant complètement à la hausse son soutien financier à ses partenaires qui sont vraiment les composantes de la Botola…

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