Saoudi El Amalki

L’objet de la session ordinaire de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de Souss Massa, avait trait de manière exceptionnelle au projet du port sec. Une occasion pour les acteurs de la CCIS d’Agadir de prendre connaissance, à travers les éclairages du président du conseil de la région et du président de la CGEM union locale, de l’importance de ce projet d’envergure ainsi que les différentes phases de sa création. Il faut dire que cette réalisation permet à à la région de se doter d’une issue salutaire pour conforter la dynamique déjà mise en place sur le chef lieu de la région, de par le PDU, en tant que projet structurant et les divers projets industriels en particulier, plaçant la région dans la centralité économique et stratégique du Royaume. Il est à apprécier dans ce sens, la chronologie du projet du port sec, comme l’a bien défendue Driss Bouti l’un des artisans essentiels de ce projet, en disant : « Le projet d’installer le futur port sec d’Agadir Souss Massa au sein de la Zone d’Accélération Industrielle (ZAI) de la région sera doublement bénéfique. Il permettra en effet de donner un coup de boost à cet espace dont le statut fait bénéficier les investisseurs d’avantages fiscaux, et donnera à la région la dimension africaine qu’elle convoite en vue d’être un levier de développement permettant au territoire d’améliorer son classement sur le podium des régions créatrices de richesse. Occupant une place presque médiane en termes de contribution régionale à la création de PIB national (6,7% de part), la Région Agadir Souss Massa cherche à consolider sa captation de valeur ajoutée, étant donné que plusieurs leviers, y compris en matière d’import et d’export, échappent aux agrégats économiques de la région, d’où l’implantation de ce port sec à Agadir ». A côté de ce projet, on a soulevé également les lignes maritimes, notamment de Dakar dont les retombées sont évidentes sur les échanges entre les différents marchés et débouchés, de nature à performer et pérenniser le développement des lieux. Tout au long de la session, il a été apprécié ce grand projet dont le mérite est considérable, d’autant qu’il pourrait mettre la région dans la cour des grands, à l’instar de Tanger Med, surtout que ce projet tel que l’a bien signalé Mohamed El Mouden, président de la nouvelle société est entrepris par « des idées et des démarches locales », à la différence de ce qui se faisait auparavant, par « des lobbying commandités » par de notables de la ville, autour du feu Lahoucine Achengli.