Casablanca a accueilli récemment la 5e conférence africaine de l’audit interne. Outre les centaines d’auditeurs africains, l’événement a connu également une forte participation des personnalités de marque des responsables (Institute of Internal Auditors, Union francophone de l’audit interne…).
Organisée par l’Institut des auditeurs internes du Maroc en partenariat avec la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes (AFIIA), la Conférence africaine de l’audit interne a connu une forte participation d’auditeurs africains et internationaux. Le thème choisi pour cette édition «L’audit interne et les approches intégrées au service de la gouvernance et de la performance» reflète les défis liés à la bonne gouvernance dans notre cher continent.
Une réflexion sur les modèles de développement en Afrique
«La conférence de cette année et les événements associés mettent en lumière la pertinence croissante de l’audit interne en tant qu’outil de soutien essentiel à la gouvernance auquel tous les aspects de la vie quotidienne doivent s’identifier», confirme Eric Yankah, président d’AFIIA. Et d’ajouter : «faciliter le choix de faire ce qui est juste, faire les bonnes choses et s’assurer que les bonnes choses sont faites au bon moment résonne clairement avec n’importe qui, groupe ou institution désireux de voir et d’expérimenter le développement et la croissance. C’est le but de l’audit interne ! Notre équipe au Maroc a réuni de grands esprits et des conférenciers pour partager leurs expériences et leurs connaissances avec nous durant cette semaine».
Plus de 400 experts marocains et étrangers de l’audit interne, administrateurs, directeurs généraux, représentants d’administrations, d’établissements publics, d’entreprises, de fédérations professionnelles et hauts cadres représentant une trentaine de pays du continent africain ont participé à l’édition de la Conférence africaine de l’audit interne.
«La 5e Conférence africaine de l’audit interne s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Institut des auditeurs internes dont l’ambition est d’accompagner les chantiers structurants initiés au Maroc pour la consécration de l’Etat de droit, la moralisation de la vie publique, aussi bien sur le plan local que national et la consolidation des principes de bonne gouvernance, à travers la dotation des organismes publics et privés marocains de professionnels de l’audit interne hautement qualifiés. La Conférence intervient dans une conjoncture où l’ancrage de la culture de bonne gouvernance, de la redevabilité et la réflexion sur les nouveaux modèles de développement sont au cœur des priorités des politiques publiques en Afrique», a déclaré à cette occasion Mounim Zaghloul, président de IIA-Maroc Amaci. Et de préciser : «Les approches intégrées grâce à un certain nombre de référentiels offrent plus de chances aux stratégies, à la fois nationale que sectorielle, de réussir à travers un leadership éthique, tout en étant orienté vers la recherche de la performance».
La certification CIA est indispensable
L’événement a connu également une forte participation des responsables de l’Institute of Internal Auditors (Association mondiale de l’audit interne) et les représentants de l’Union francophone de l’audit interne (UFAI). En effet, des personnalités de marque ont été au rendez-vous, à l’instar de Naohiro Mouri, vice-président exécutif de IIA et vérificateur en chef d’Amercan International Group AIG, une société mondiale d’assurance dommages, vie et retraite, et d’assurance générale basée à New York.
Naohiro Mouri a choisi « Mettre l’accent sur les bases. Élever les norme » pour souligner à quel point la conformité aux normes est importante afin de s’assurer que la vérification interne demeure pertinente. Il a confirmé dans ce cadre que la certification CIA (voir l’encadré) représente la meilleure preuve d’une maîtrise du métier d’audit. «J’espère que mon thème sera un rappel constant que nous devons utiliser tous les outils fournis par les normes pour établir une base sur laquelle fonder notre revendication professionnelle», a déclaré Naohiro Mouri. Et d’ajouter : «si chacun de nous s’efforce d’élever les standards dans notre pratique quotidienne, alors ensemble nous pouvons élever la profession à de nouveaux sommets».
La Conférence africaine de l’audit interne a enregistré un riche programme de conférences et débats animés par des intervenants de haut calibre. Toutes les questions centrales qui sont au cœur du développement de l’audit interne en Afrique et à l’échelle mondiale ont été débattues dans un cadre favorisant l’échange et l’interactivité.
Dans le cadre d’une conférence dédiée à l’évolution de l’audit, Naohiro Mouri a fait une lecture des principales transformations subies par cette profession par les nouvelles technologies pour ne citer que la blockchain, l’intelligence artificielle et l’internet des objets.
Le principal rendez-vous des auditeurs africains a permis aux professionnels d’avoir un regard croisé et des éléments de benchmark entre plusieurs expériences de pays africains en matière de gouvernance et de dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle.
En effet, la 5e Conférence africaine de l’audit interne a représenté une plateforme idéale pour dresser une image réelle de la pratique de l’audit interne dans différents environnements et d’appréhender plusieurs modèles de redevabilité entre pays européens et africains. Une question centrale pour les instances publiques de contrôle.
Il est à noter que IIA Maroc (association à but non lucratif) a pour principale mission le développement de la culture, l’exercice de l’audit et du contrôle internes au sein des organismes publics et privés, faire connaître et valoriser la profession d’audit interne, partager les expertises, entretenir des relations avec les services de l’administration, le corps de l’enseignement supérieur, les médias, les associations et les instituts d’audit Internationaux.
Membre de l’Institute of International Auditors (IIA), IIA-Maroc Amaci est également membre fondateur de l’Union francophone des auditeurs internes (UFAI), membre de la Fédération africaine des instituts d’audit Interne (AFIIA) et de la Confédération européenne des instituts d’Audit Interne (ECIIA).
Badr Atabi