L’Amazighité bafouée

Le processus amazigh marque le pas, depuis qu’il se fait usurper par une horde de son mouvement. En fait, à la veille de l’escalade de la nouvelle nuée au perchoir des commandes, on avait «courtisé» des franges amazighes qui ont mordu au canular du parti majoritaire.

On leur a promis la lune afin de les avoir dans son guêpier comme des nigauds et les éjecter dans la nature tel un citron pressé, une fois qu’ils ont détenu les rênes du pouvoir. La cause amazighe n’avance plus puisqu’on n’en parle plus dans les centres décisionnels, quoique le chef de l’Exécutif émane de l’un des patelins amazighs.

On ne pipe pas un seul mot sur cette question ni à propos de la bagatelle d’un milliard de dirhams arborés, en direction de sa promotion. A présent, du côté des « opportunistes » qui ont cru à cette tromperie, on se rend compte du stratagème et s’en mord les doigts. Qu’en est-il de ce fonds mis en faveur de l’Amazighité ? Qui en a donc profité jusqu’ici ? Autant de questions que l’on se pose face à ce mutisme qui a taraudé le sort des deniers de l’Etat. Il est bien vrai que le mouvement

Amazigh, en étroit alignement des forces démocratiques et progressistes de la nation, s’est rudement attelé à officialiser la langue amazighe souvent dans des conditions ardues. Ce n’est guère des parachutés de la dernière pluie qui vont se vanter de défendre la cause dont les premiers jalons de combat farouche ne datent pas d’aujourd’hui et de se mettre aux avant-gardes de son expansion.

La question amazighe fut, dès l’aube du parcours national vers les différents droits, l’une des luttes majeures pour le droit d’existence et d’expression, en particulier cette entité authentique qui, bien très tôt, avait soutenu corps et âme cette cause vitale en éditant le fameux «livre blanc» historique, en des moments cruciaux du pays dans le sillage du mouvement national vers l’ancrage des valeurs  de la démocratie et du progrès.

Pendant tous ces temps qu’on appelait les «années de plomb», où étaient ceux qui, maintenant, montrent le bout du nez et déshonorent leurs promesses à l’égard de la question amazighe ?

Cependant, que cette subtilisation malveillante provienne de la part du premier parti de la majorité, cela n’étonne point, car il ne cesse de le pratiquer dans les secteurs de la vie du peuple marocain, plus spécialement les couches les plus démunies.

Mais, le comble dans ce jeu, c’est qu’une certaine «intelligentsia» du mouvement amazigh ait gobé la sournoiserie que l’on lui avait tendue et avalé des couleuvres, tout en sachant son origine, sa nature et son projet de société, fondé sur la menterie, la faussement et l’hégémonie.

L’élite amazighe se devrait de revoir ses calculs sans se laisser aller par les apparences trompeuses et mettre sa main dans celle qui lui a été toujours dévouée, depuis que prononcer un mot en tamazight fut synonyme de blasphéme  et de séquestration !

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