La finale de la Coupe du Trône de cette saison, prévue ce samedi au complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat à 17h00, met aux prises deux adversaires qui se connaissent très bien. Le Raja de Casablanca et le Difaâ Hassani d’El Jadida qui vont se rencontrer pour la 3e fois en finale sont à égalité d’un titre chacun.
Le Raja avait été le premier à damer le pion au DHJ en 1977 sur le score de (1-0) grâce à un but de Feu Abdellatif Beggar marqué dans les prolongations d’une finale disputée au stade du FUS à Rabat. Le DHJ lui avait répondu en 2013 en s’imposant suite aux tirs au but au terme d’une finale tenue également à Rabat, au complexe sportif Moulay Abdellah. Il s’agissait du premier sacre dans toute l’histoire du club doukkali dirigé alors par l’entraineur algérien, Abdelhak Benchikha. Mené aujourd’hui par le coach Abderrahim Talib, le DHJ souhaite récidiver avec une formation complètement remaniée.
Entre 2013 et 2017, l’équipe jdidie a vécu des hauts et des bas notamment lors de l’avant dernière saison où elle a frôlé la relégation en Division 2 de la Botola avant que le coach Talib ne prenne les commandes en 2016 pour terminer vice-champion du Maroc derrière le WAC. Ce qui lui a permis de participer à la Ligue des Champions d’Afrique, également pour la première fois de son histoire. Le DHJ qui a chipé la vedette au Raja contraint de terminer sur 3e place du podium donnant accès à la participation en Coupe de la CAF, avait pourtant terminé la saison sur une défaite de (4-1) face à la même formation des Verts lors de la dernière journée de la Botola. C’était le dernier match entre ces deux protagonistes qui sont aujourd’hui au coude à coude. Ils sont à égalité de 11 points de la Botola après 7 journées mais avec 2 matches en moins pour le DHJ.
Le Difaâ jouera le tout pour le tout pour s’accaparer une deuxième étoile et le Raja cherchera à enrichir son palmarès par un huitième titres du fameux trophée. L’Espagnol Juan Carlos Garrido, nouvel entraineur du Raja depuis le début de cette saison l’a bien confirmé. il a parlé d’un travail bien accompli à la tête de son effectif pour participer à la réécriture de l’histoire des Verts avec un nouveau trophée. C’est jouable pour ce jeune coach qui a révolutionné le jeu du Raja cette saison. Les Rajaouis qui se sont retrouvés en pratiquant leur beau football sont donc bien épaulés par ce technicien espagnol qui a des méthodes bien à lui, même s’ils restent sur deux défaites inattendues au championnat, la première sur le terrain de l’OC Safi (2-0) et la seconde,impardonnable, dans son fief, face à la modeste formation du CA Khénifra (1-2). Logique que la raison ignore.
Le DHJ, lui, qui reste intouchable au championnat (3 victoires et 2 nul) sur 5 matches peut réussir mieux puisqu’il est à une longueur du leadership sans compter ses 2 matches en moins. Mais en Coupe, sa mission semble difficile à négocier surtout pour son entraineur, Abderrahim Talib, qui avance déjà des excuses en faisant savoir que son groupe va faire face à un gros morceau. Il a qualifié son adversaire d’une sélection et non pas une équipe en argumentant que les joueurs rajaouis sont bien représentés à la sélection, aussi bien des grands que des différentes catégories dont celle joueurs locaux qui va bientôt disputer le CHAN 2018 sur le sol marocain.
Pour le moment, jouer une finale du prestigieux trophée marocain entre deux équipes ayant des formations jeunes et douées si ce ne sont pas expérimentées sur le plan technico-tactique, est déjà un grand honneur surtout en ces moments de grande fête du football marocain qui venait de redorer son blason international après la qualification historique des Lions de l’Atlas au Mondial 2018, où notre équipe était absente depuis deux décennies, et le sacre du WAC en Ligue des Champions d’Afrique 25 ans après.
Que la fête continue et que le meilleur gagne…
Rachid Lebchir