CSEFRS: Résultats des travaux de la 15ème session

A l’issue des travaux de sa 15e session durant laquelle ont été débattus «le projet du «rapport sur la formation professionnelle initiale: clés pour la refondation », le projet du plan d’action et du budget du CSEFRS au titre de l’exercice 2019» ainsi que les projets des deux rapports thématiques élaborés par l’Instance Nationale de l’Evaluation et portant sur «l’évaluation du modèle d’éducation des enfants en situation de handicap au Maroc : vers une éducation inclusive» et sur «les résultats des élèves marocains dans l’étude internationale PIRS 2016», le Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique a convié, ce mercredi, la presse nationale à une conférence destinée à lui faire part des résultats de ses travaux.

Prenant la parole à l’ouverture de la séance, le Secrétaire Général du CSEFRS a d’emblée signalé l’étroite collaboration entre cette instance et le Ministère de l’Education Nationale, la Formation professionnelle et l’Enseignement supérieur pour la mise en place d’une Ecole de l’équité et de l’égalité des chances.

Il a rappelé, également, que toutes les propositions faites par le C.S.E.F.R.S. sont conformes à la Vision Stratégique 2015-2030.

La parole a été donnée par la suite à A. Miraoui qui a présenté un rapport portant sur la Formation professionnelle initiale. Dans son exposé, il a rappelé les énormes défis auxquels fait face la formation professionnelle encore très peu valorisée aux yeux des parents d’élèves du fait notamment de l’absence de passerelles entre les centres de formation professionnelle et l’enseignement supérieur.

En outre, l’insuffisance des ressources allouées au secteur génère une inégale répartition des centres de formation ainsi qu’une inadéquation entre les formations dispensées et un marché de l’emploi en perpétuelle mutation. Aussi, la formation professionnelle est-elle appelée à se métamorphoser pour être en mesure de suivre l’évolution du marché de l’emploi et de doter celui-ci de ressources humaines suffisantes et adéquates.

Rahma Bourquia, Directrice de l’Instance Nationale de l’Evaluation auprès du CSEFRS a présenté deux rapports thématiques dont le premier porte sur «l’évaluation du modèle d’éducation des enfants en situation de handicap au Maroc : vers une éducation inclusive» et le second sur «les résultats des élèves marocains dans l’étude internationale PIRS 2016».

Dans son intervention, Bourquia a rappelé que le souci majeur du Conseil reste, bien entendu, l’accès des enfants en situation de handicap à une éducation inclusive c’est-à-dire à une éducation de qualité où ils pourront avoir les mêmes chances que leurs autres camarades dits «bien portants» qui ne souffrent d’aucun handicap d’aucune sorte.

Et si l’oratrice reconnait qu’en ce domaine, un saut qualitatif a été effectué par le pays, celui-ci reste encore insuffisant. Ainsi, parmi les enfants qui se trouvent aujourd’hui en dehors du système scolaire, ceux qui sont en situation de handicap constituent l’écrasante majorité. Ainsi, si l’accès à l’enseignement primaire des enfants âgés de 6 à 11 ans a atteint 98%, celui des enfants en situation de handicap n’excède pas 37,8% selon le recensement de la population et de l’habitat effectué en 2014. En outre, 70% des personnes handicapées n’ont aucun niveau scolaire, 4,6% n’ont pas dépassé le préscolaire, 8,5% ont atteint le secondaire et, enfin, seulement 1,5% ont accédé à l’enseignement supérieur. C’est dire que le chemin vers une éducation inclusive est encore long même s’il y a lieu de reconnaître qu’en la matière, de grands efforts ont été entrepris.

En abordant le deuxième rapport présenté par l’I.N.E. et ayant trait aux «résultats des enfants marocains dans l’étude internationale PIRS 2016», Rahma Bourquia a signalé à l’assistance que cette étude a lieu tous les cinq ans et que le Maroc y participe depuis 2001. Elle permet de relever les insuffisances et de prendre connaissance de l’évolution des relations parents-enfants, filles-garçons, parents-école etc…

Mais le CSEFRS ne se contente pas de cette étude internationale qui lui permet de voir la place occupé par le pays car l’Instance Nationale de l’Evaluation fait, également, sa propre étude.

Nabil El Bousaadi

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