Table ronde de Genève sur le différend autour du Sahara marocain
La table ronde de Genève, initiée par l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, s’est poursuivie, hier jeudi, après une première session tenue, dans l’après-midi, la veille. En présence des délégations du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du polisario, la table ronde a pour objectif de relancer le processus politique destiné à enterrer définitivement le différend entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara marocain.
C’est en début d’après-midi de mercredi que la table ronde, autour du différend régional sur le Sahara marocain, a débuté, comme prévu par le programme remis aux délégations participantes, à 14 H 30.
Cette première manche avait commencé par une présentation de la table ronde, des procédures et des attentes de M. Horst Köhler et de l’ONU, suivie par les « remarques des délégations et remarques de l’Envoyé personne du SG de l’ONU».
Mercredi, à la sortie des délégations du Palais des Nations à Genève, vers 17H 30, aucune délégation n’a fait de déclaration à la presse, pourtant assez présenté pour couvrir cet événement hautement politique.
Indubitablement, l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU aurait demandé aux participants de s’abstenir de toute déclaration ou commentaire aux médias qui couvrent la table ronde. Cette ligne de conduite aurait été fortement respectée par l’ensemble des participants.
Aussi, après cette première séance, des discussions «informelles» et à bâtons rompus ont pu avoir lieu, lors du dîner «offert par le ministre suisse des Affaires étrangères en présence de l’envoyé personnel du SG de l’ONU» qui aurait permis aux membres des délégations de se détendre, tout en joignant l’utile à l’agréable.
Hier jeudi, la seconde session de la table ronde a débuté vers 10 H et devrait se poursuivre jusqu’à 17 H, avec une pause déjeuner à 12 H, 30 au Palais des Nations, qui, normalement, servirait à la poursuite des discussions informelles et assez libres.
A la reprise, l’ordre du jour stipule une «troisième session de la table ronde (introduction de Horst Köhler et remarques des délégations et conclusions de Köhler)», conformément au programme établi.
La table ronde devait prendre fin vers 16 H 30, sans savoir si la presse aura droit, avant la conférence de presse de Horst Köhler, prévue une demi-heure après le départ des délégations participantes (16H30) et programmée à 17 heures.
Signalons que la délégation marocaine à cette table ronde comprend Omar Hilale, représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab et Mme Fatima Adli, acteur associatif et membre du Conseil municipal de Smara.
Rappelons, enfin, que cette table ronde intervient presque six ans après les discussions de Manhasset aux Etats Unis sur ce différend vieux de plus de quatre décennies. La nouveauté dans ce conflit algéro-marocain est que la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a franchi, enfin, le Rubicon et désigné l’Algérie comme partie prenante au conflit et c’est à ce titre que l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU l’a invitée à cette table ronde.
Cependant, la question fondamentale demeure celle de savoir si Alger, qui continue à crier que sa participation à la table ronde de Genève est «à titre de pays voisin», aura changé d’attitude obstructive.
A l’heure où nous mettions sous presse, la table ronde se poursuivait et rien n’avait filtré sur le contenu des débats.
Il faudra donc espérer, vivement, que le déblocage se produise.
Mohamed Khalil