Elles ont pu pénétrer un domaine qui fut réservé uniquement à la gente masculine. Grâce à leur persévérance, elles ont démontré qu’elles n’ont rien avoir aux hommes. Leurs participations au plus grand événement footballistique continental, celui de la Coupe d’Afrique des nations, constitue un honneur pour la femme africaine. Notre photographe, Akil Macao est allé à leur rencontre…
Jihad Hamdi : «Prouver mon existence»
En tant que photographe, Ce fut ma première expérience dans le monde du football. Il faut dire, qu’auparavant, je m’intéressais peu aux événements sportifs, étant donné qu’il s’agit d’un champ dominé par les hommes, sans omettre aussi le regard, plus ou moins péjoratif, que porte la société à l’égard des femmes qui pratiquent cette profession.
Qui plus est, ce métier nécessite un effort physique intense et exige une forte concentration pour immortaliser l’instant. Le matériel constitue parfois un véritable fardeau, heureusement que nos collèges hommes nous apportaient l’aide nécessaire en faisant preuve d’une collaboration exemplaire. En faisant ce métier, je me suis lancé un défi, celui de prouver mon existence. Maintenant, je ne me ressens aucune différence par rapport aux hommes. Aujourd’hui, la vision de la société a beaucoup évolué. D’ailleurs, je trouve génial qu’à chaque événement, le public nous apporte son soutien…
Yasmine Yahya : «Faire preuve de détermination»
J’étais férue de l’art de la photographie depuis mon enfance. Au début, je me suis aventurée à immortaliser les événements ayant marqué la révolution égyptienne et ce durant plusieurs années. Puis, l’idée m’est venue, moi et deux collègues, de pénétrer l’univers du sport et plus particulièrement le football. J’avoue que ce n’était pas du tout facile, surtout dans un domaine où le sexe féminin n’a pas sa place. Mais, nous avons fait preuve de patience et de détermination et nous avons montré à tout le monde que la femme n’est pas inférieure du tout à l’homme. Cela n’empêche que je dois travailler en continu et dispenser plus d’efforts pour atteindre des objectifs. Mon rêve est de faire la couverture de la finale de la ligue des champions d’Europe.
Aïcha Akati : «Les public nous a chaleureusement accueilli»
A mon humble avis, je pense que les femmes photographes sont très valorisées dans les pays de l’Afrique du Nord. En fait, je suis hyper-contente de participer à cette compétition. D’ailleurs, les public est fabuleux et nous a chaleureusement accueilli. La femme africaine a démontré qu’elle peut exceller dans tous les domaines à l’instar des hommes. Je suis heureuse du fait que mon pays a pu atteindre le stade des quarts de finale.