Le monde rural, lui, reste dépourvu des structures de base devant retenir les ruraux au terroir.
Un autre constat est fait sur les longues côtes du pays, qui comptent plus de 3 500 kilomètres.
Les chantiers lancés par SM le Roi, qui visent une mise à niveau du littoral, sont en cours de réalisation. Les programmes de désenclavement de bien des régions se poursuivent également.
Reste que les villes nouvelles que le Maroc est en train de construire devront bénéficier d’une vision d’avenir.
Car il faudra éviter les solutions superficielles qui peuvent résoudre, momentanément, les déficits en logement. Les villes satellites, comme les cités dortoir, n’épargneront pas aux villes les maux dont elles souffrent aujourd’hui (chômage, criminalité, etc.) et connaîtront, à leur tour, une ruée rurale.
Les nouvelles villes doivent répondre à deux impératifs : la nécessité de satisfaire les attentes des populations (emplois, amélioration des conditions de vie, besoins socio – culturels, etc.) et de relancer le développement du pays. Heureusement, les Marocains ne savent pas faire que l’habitat. Le savoir-faire existe et les expériences mondiales, notamment françaises, sont là pour aider dans les choix.
Car les villes satellites ne sont pas une solution efficace aux tensions, à cause du manque d’infrastructures de base (économique, sociale, culturelle et sportive).
Dès lors, il est clair que plus l’on s’éloigne des centres urbains, les opportunités foncières pullulent pour choisir le site d’accueil.
De nouveaux modèles d’urbanisme peuvent être explorés, en en choisissant des ouvrages et des projets utiles ainsi qu’un business plan pouvant faire vivre la nouvelle ville et sa région. C’est par là qu’il faudra commencer pour penser et construire des solutions alternatives aux expériences qui ont prouvé leur faillite.
En d’autres mots, il ne faudra pas, dans 50 ans ou un siècle, que le Maroc soit amené à faire du replâtrage.