La communauté internationale a rendu hommage jeudi au Maroc pour ses efforts ayant permis aux parties libyennes de parvenir à un accord politique visant à mettre fin à une crise qui dure depuis près de 4 ans.

Les parties libyennes ont signé, jeudi à Skhirat (sud de Rabat) «l’Accord politique libyen», qui constitue un pas historique vers le rétablissement de la paix et de la stabilité en Libye, en proie à un conflit aux lourdes conséquences aussi bien pour le pays que pour la région.
L’accord, fruit de plusieurs mois de discussions au Maroc et ailleurs notamment en Allemagne, en Suisse et en Tunisie, a été signé par les représentants de l’ensemble des parties prenant part au dialogue inter-libyen, qui se déroule sous les auspices de la mission des Nations-unies d’appui en Libye (Manul), notamment du parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, du Congrès national général (CNG), dit parlement de Tripoli, de partis politiques, des indépendants et de la société civile.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et son représentant spécial et chef de la MANUL, Martin Kobler, ont ainsi exprimé leur gratitude au Maroc pour ses efforts de faire avancer le processus onusien de sortie de crise en Libye, notamment en abritant depuis mars plusieurs rounds des pourparlers inter libyens dans la ville de Skhirat.
Plusieurs capitales internationales notamment Washington, Rome, Doha, Tunis, Abu Dhabi et Ankara se sont félicitées également de la conclusion de cet accord qui redonne l’espoir aux Libyens dans un avenir meilleur et du rôle extraordinaire du Royaume et de SM le Roi Mohammed VI dans l’accompagnement de ce processus depuis ses débuts cela fait près de 14 mois.
Ils ont aussi souligné que le rôle du Royaume et sa médiation étaient fondamentaux pour rapprocher les positions des différentes parties prenant part à ces pourparlers ayant débouché sur cet accord historique et qui constitue un premier pas vers la reconstruction et le rétablissement de la paix et de l’ordre dans un pays meurtri par la guerre depuis la chute de Kadhafi en 2011.
Le Maroc, qui a accompagné ce processus de négociations depuis le début, a fait montre d’une impartialité totale et a œuvré à la préservation de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la Libye, loin de toute ingérence dans les affaires intérieures de ce pays maghrébin.
Tout en appelant les Libyens à l’unité autour d’un unique gouvernement en vue de relever les défis de reconstruction, de développement du pays et surtout de lutte contre le terrorisme et les réseaux de trafic d’êtres humains, le Maroc n’a eu de cesse de réaffirmer son engagement à soutenir la stabilité, l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale de la Libye et la dignité de son peuple.
«Le Royaume du Maroc, qui a accompagné les frères libyens depuis le début de ce processus, s’engage, conformément aux instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à ne ménager aucun effort pour apporter un soutien politique, technique et pragmatique selon les besoins exprimés par les frères libyens», a souligné le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar dans une allocution lors de la cérémonie de signature de «l’Accord politique libyen».
«Le plus important pour le Maroc est la stabilité de la Libye, son intégrité territoriale, sa souveraineté nationale et la dignité de son peuple, et de parer aux tentatives de tous ceux qui cherchent à transformer la Libye en poudrière prête à exploser et à embraser son environnement régional, et à envoyer des assassins vers toutes les directions», a-t-il souligné.
Avec cet accord, les Libyens auraient franchi un grand pas sur la voie de clore la page de ce triste conflit, mais un long chemin reste encore à parcourir en vue d’en effacer les séquelles et rétablir la paix et la sécurité en Libye.

Idriss Tekki (MAP)