Dossier des enseignants suspendus : L’impératif d’une décision politique pour apaiser la situation

Le PPS au Parlement

M’Barek Tafsi

Le député Ahmed Abbadi, membre du groupe du progrès et du socialisme (GPS/PPS) à la Chambre des représentants a appelé le ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa et à travers lui le gouvernement, à prendre « une décision politique » pour « clore définitivement le dossier des enseignants suspendus » pour avoir participé à un mouvement revendicatif.

S’agressant au ministre, lors de la séance des questions orales, lundi 13 mai à la Chambre des représentants, Abbadi a souligné que les défis qui se posent cette année au secteur ne peuvent être levés que dans un climat apaisé et assaini de toute nouvelle tension. Ce qui requiert de « clore définitivement le dossier des enseignants suspendus par une décision politique sage de la part du ministère et du gouvernement et non pas à travers les décisions administratives des conseils disciplinaires, dont on respecte l’indépendance quand ils traitent de dossiers à caractère professionnel, et non pas quand il s’agit de prendre des sanctions contre ceux qui ont participé à des grèves pour défendre leurs droits.

 Selon le député, l’année scolaire en cours est exceptionnelle à tous les égards. Elle a été marquée par un mouvement de protestation des enseignants, qui a duré pendant des mois avant d’être couronné par l’adoption d’un statut unifié, que l’on enregistre positivement, a-t-il affirmé.

A présent, a-t-il dit, l’on est devant des défis véritables relatifs à la mise en œuvre des dispositions de ce statut et aux examens de certification, alors que les élèves ont raté leurs cours pendant des mois. L’on est aussi confronté à un défi relatif au lancement de la réforme des contenus et des programmes pour assurer à tous une école de qualité.

  Tous ces défis, a-t-il expliqué, ne peuvent être relevés que dans un climat d’apaisement et non pas de tensions.

 Dans sa réponse, le ministre a tenu à défendre de nouveau la décision de son département relative à la suspension de quelque 200 enseignants, décision qui explique la raison pour laquelle les syndicats refusent jusqu’à présent de signer les procès verbaux avalisant les sanctions prises à l’encontre de ces enseignants et qui vont de l’avertissement à l’exclusion temporaire, selon ses dires.

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