Sur le vif

Mohamed Nait Youssef

C’est un bon signe pour préserver et promouvoir les joyaux architecturaux et patrimoniaux d’une ville aux histoires et cultures multiples : El Jadida. La bonne nouvelle est tombée en effet récemment ! Six nouveaux monuments historiques de cette cité fortifiée à savoir; l’Hôtel des postes, le bâtiment de Bank Al-Maghrib, la Salle des fêtes (théâtre Saïd Afifi), le Service financier Al Hansali, le Parc de la plage et le Jardin de la place Gallieni ont été, enfin, inscrits sur la liste du patrimoine national.

Mieux vaut tard que jamais! Cette information inscrite sur le dernier Bulletin officiel, est le fruit également, il faut le rappeler, de plusieurs recommandations et luttes du tissu associatif, des acteurs et des défenseurs du patrimoine la ville, entre autres, l’association Doukkala Mémoire pour la sauvegarde du patrimoine qui a œuvré, depuis sa création en janvier 2019, pour la préservation, la valorisation et la promotion du patrimoine matériel et immatériel non seulement d’El Jadida, mais aussi et surtout de la région des Doukkala.

C’est un constat. Le patrimoine de Mazagan est un véritable témoignage de ce carrefour des civilisations et métissage entre les cultures européenne et marocaine. Par ailleurs, la valeur universelle exceptionnelle et singulière de cette ville devrait être un exploit afin de redynamiser et développer d’avantage son économie, ses ressources et retombées à la fois financières et symboliques. Ceci ne pourra se réaliser ou se concrétiser sans l’implication des pouvoirs publics et des acteurs concernés. En d’autres termes, une réelle volonté doit se conjuguer sur le terrain pour sauver les monuments historiques et sauvegarder son patrimoine matériel et immatériel qui constituent l’âme, la marque et la particularité de cette ville qui mérite un sort mieux que celui-ci d’aujourd’hui pour qu’il puisse retrouver sa place dans les meilleures destinations touristiques nationales ou encore mondiales. Un pas important a été franchi en annonçant cette inscription tant attendue, mais il faudrait traduire ces bonnes volontés à des actions concrètes. Tel l’oiseau fabuleux de feu, phénix, El  Jadida est capable aussi de renaître de ses cendres.