Expressions de malaise et de refus

Le personnel du tourisme en sit-in à Agadir

Saoudi El Amalki

Le secteur du tourisme souffre le calvaire à la capitale du Souss, en raison des effets nocifs de la pandémie qui perdure, depuis presque deux ans de suite. De gros efforts de remédier à ces supplices ont été déployés sans pouvoir mettre un terme ou tout au moins atténuer le mal qui ronge le corps des hôtels.

Récemment encore, un large mouvement de protestation s’est déclenché devant la porte principale de «Agador», l’une des unités hôtelières de la prestigieuse chaîne du Groupe Sahara détenu par le promoteur de confession juive, Jacques Ohayon, figure historique du tourisme dans le Souss. A l’époque, la série qui se composait de Tagadirt, Igoudar, Agador, Tamelalet, Manader, renfermait, à elle seule, plus de 3500 lits, constituant de par le passé une imposante capacité litière dans la destination.

A présent, minée de délabrement et d’abandon, elle vivote voire agonise sous le poids de l’usure et fait endurer au personnel une vie infernale, marquée par de souffrance atroce. Poussés au sit-in ouvert qu’ils mènent, les contestataires réprouvent la violation de l’accord conclu à la réunion du 15 novembre 2021, au sein de la commission provinciale pour la recherche et réconciliation à la Wilaya d’Agadir.

A l’issue de la conduite de dérobade dont fait montre l’employeur, les travailleurs ont entamé cette manifestation non-violente sur la voie publique pour vociféré haut et fort leur niet cette attitude évasive. Il convient de dire que ledit comité d’apaisement de tension   avait tenu une rencontre au siège de la Wilaya en présence du syndicat des employés et le propriétaire du Groupe Sahara d’Agadir, au terme de laquelle, il a été convenu de régler les salaires des mois précédents et le retour  de l’hôtel au travail.

Mais, il s’est avéré par la suite, que l’opérateur touristique a failli à ses engagements envers les travailleurs. Ainsi, ces derniers se sont attroupés devant l’hôtel en sit-in ouvert, tout en passant les nuits sur les lieux du mouvement et prenant leur manger en plein public, jusqu’à ce que le promoteur tienne ses promesses. Ceci dit, il est à relever que, depuis plus d’un mois environs, la chaîne hôtelière du Groupe Sahara connaît un climat d’agitation quotidien, ce qui augure de bras de fer, en permanence, allant entre autres, à la liquidation judiciaire.

Il va sans dire sur les Autorités concernées sont priées d’intervenir pour décrisper cette situation, en amenant le promoteur à renoncer à son entêtement et donner suite aux décisions de la commission provinciale en présence des responsables du syndicat et de l’employeur. Il est à noter aussi que nombre d’hôtels vivent le même sort, tel Mogador dont la direction a décidé de fermer l’établissement et licencier les employés sans régulariser leur situation financière.

Cet acte demeure incompréhensible, mais d’aucuns diraient que la raison de ce verrouillage subit, serait dû à des mésententes des héritiers de feu Miloud Chaabi. Ce qui aurait sans doute précipiter la fermeture de la chaîne à Agadir et Marrakech et mettre plus de 700 employés dans le chômage et le dénuement après des années de service.     

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