Entre deux projections, les festivaliers font leurs emplettes au « marché marocain »

Festival du film francophone d’Angoulême

 Par Amal Tazi – MAP

La mairie de la ville française d’Angoulême (sud-ouest) a inauguré jeudi son « marché marocain » organisé dans le cadre de l’hommage que rend le Festival du Film Francophone (FFA) au cinéma marocain.

Dès son ouverture, le marché, installé dans la cour de l’hôtel de ville où le drapeau du Maroc, en tant que pays invité d’honneur du festival, est hissé depuis le début de ce rendez-vous cinématographique important de la rentrée culturelle en France, a été pris d’assaut par les flâneurs et les festivaliers qui n’hésitent pas à y faire leurs emplettes entre deux projections.
Les visiteurs, y compris des membres de la communauté marocaine et des amis du Maroc, n’ont pas été découragés par la pluie pour répondre présents à l’appel du maire Xavier Bonnefont qui avait invité les personnes intéressées à venir « voir les artisans marocains dans ce marché ».
« On est ravi d’accueillir à Angoulême le Maroc et le cinéma marocain à l’occasion de cette 17ème édition du FFA », avait-il déclaré à la MAP, en marge de la cérémonie d’ouverture, mardi, du festival qui se poursuit jusqu’au 1-er septembre.
La Mairie d’Angoulême, drapée tout au long du festival des couleurs du Maroc, s’inscrit ainsi dans l’esprit du FFA en proposant au public de prolonger la découverte de la cinématographie nationale avec « une immersion des plus totales dans la culture marocaine ».
Son « Marché Marocain » se veut, en effet, une invite à profiter « de l’authenticité et du charme de l’artisanat marocain », avec au menu vanneries, poteries, bijoux, huile d’argan, caftans, salon de thé et des ateliers de tatouage au henné.
« L’idée est de mettre en valeur l’artisanat, la gastronomie, et des projets portés par des femmes et qui s’autofinancent », a expliqué à la MAP, Meriem Panazol, fondatrice de l’association « Balcon de la francophonie » en charge des animations destinées à faire découvrir le Maroc.
Christelle, propriétaire d’une boutique basée en région Charente (dont relève Angoulême) qui travaille avec des coopératives à Marrakech, s’est dite ravie de présenter une offre très variée de l’artisanat marocain.
Son stand ne se désemplit pas, tellement la demande est forte sur ses articles (vêtements, doum, ferronnerie, travertin, Zellij, tapis, tajines, poterie etc.).
Installée à Angoulême depuis 10 ans, Khadija, fassie d’origine, mise, de son côté, sur son savoir-faire de couturière, pour contribuer à faire rayonner le caftan marocain, très sollicité par les différentes communautés de la ville, notamment maghrébine.
Amoureuses du Maroc et de sa culture, Claudine et ses trois copines habituées du festival, ne se sont pas fait prier pour faire leur shopping au « Marché Marocain » le temps d’une pause avant d’enchaîner avec le visionnage des films projetés, y compris dans la section « Hommage au cinéma marocain ».
En marge du FFA, qui promet une programmation riche et variée avec au menu des hommages et expositions, une série de photos de la photographe et vidéaste marocaine Leila Alaoui (1982-2016) seront exposées, en collaboration avec l’IMA.
Créé en 2008 et consacré au cinéma francophone, le FFA se tient dans la ville d’Angoulême, en Charente dans le Sud-ouest de la France. Chaque année, à la fin de l’été, il s’impose comme l’événement incontournable de la rentrée culturelle en France.

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