Colloque à la FSJES de Oujda
«Intelligence Artificielle et Droit» a été le thème d’un colloque scientifique organisé, jeudi dernier à Oujda, avec la participation d’une kyrielle d’universitaires, de chercheurs, et d’experts dans ce domaine.
Ce colloque, organisé par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) d’Oujda, entend mettre en lumière les aspects liés à cette thématique émergente, ainsi que démystifier le rapport entre le droit et l’Intelligence artificielle (IA).
Il s’agit aussi de penser à l’élaboration de nouvelles règles adaptées au développement et l’usage rapide de l’IA, notamment en termes de garanties visant la protection des droits et libertés fondamentaux, ainsi que d’échanger sur la responsabilité juridique découlant de l’usage illégal de l’IA.
A cette occasion, le Président de l’Université Mohammed Premier (UMP), Yassine Zarhloule, a souligné l’importance de l’IA notamment dans l’aide à la prise de décision dans divers domaines (santé, éducation, environnement, agriculture…), faisant savoir qu’il faut penser des règles appropriées pour le développement rapide de l’IA.
Zarhloule a estimé que l’IA est devenue à présent une nécessité qui oblige l’Université marocaine à accorder une grande importance à ce domaine et à l’accompagner, à travers la recherche scientifique, la formation et l’expertise, ainsi que la création de nouvelles applications et idées y afférentes.
Et d’ajouter que l’UMP a créé un environnement propice pour l’innovation et la créativité en la matière, à travers la création de la Maison de l’IA et de l’Institut Africain de l’IA, soulignant que ces efforts ont abouti à l’obtention du prix du meilleur Université africaine dans le domaine de l’IA lors du dernier Festival mondial de l’IA, outre l’organisation en octobre prochain du Festival de l’IA africain.
Pour sa part, le Doyen de la FSJES d’Oujda, Idriss Driouchi, a estimé que l’usage de l’IA s’est répandu et généralisé partout, ce qui pourrait constituer une menace pour la liberté de l’Homme, suggérant, à cet égard, la mise en place d’un comité de veille juridique qui aura pour mission de chercher de nouvelles règles de protection contre tout abus éventuel, et ce avec la contribution de la société civile et les parlementaires.
De son côté, l’enseignant-chercheur à la FSJES d’Oujda, Adil Slassi Moutabir, a mis en exergue les aspects juridiques et éthiques lors de l’usage de l’IA, notant que l’objectif est d’évaluer la capacité de la règle de droit à utiliser l’IA de manière optimale, tout en préservant les droits fondamentaux de l’homme.