Le dernier grain de sable que la diplomatie algérienne vient de lancer dans l’engrenage n’est autre que la décision d’accorder le statut de réfugiés politiques aux séquestrés de Tindouf. Depuis 1975, il faut croire qu’Alger « la libératrice des peuples » a observé la cure d’un ogre en sommeil. Mais qu’est-ce qui explique cette agitation «humanitaire» qui s’est emparée en catastrophe de l’appareil d’Etat algérien ? Rien moins que la percée diplomatique que Rabat a pu opérer en s’alliant la communauté internationale autour de l’offre de l’autonomie. Alors, pour stopper l’hémorragie qui s’est emparée des camps de Tindouf, des jeunes exprimant de plus en plus la volonté de fuir la chape de plomb qui les étouffe pour respirer à pleins poumons la liberté que leur offre le Maroc, la sécurité algérienne n’a rien trouvé de mieux que de revoir le statut des séquestrés. Incorrigibles nos voisins algériens, non ? Il faut faire avec. En attendant que le mythe du séparatisme s’effondre de lui-même. Une affaire de temps…