La crise alimentaire qui continue à sévir dans plusieurs contrées du monde exige une action « cohérente et concertée » de tous et la mobilisation de tous les moyens pour s’attaquer à ses « causes profondes et multiples », a souligné lundi M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Intervenant devant la 139ème session du Conseil de la FAO, au nom du groupe africain, M. Abouyoub a, en sa qualité de représentant permanent du Maroc auprès de cette organisation onusienne basée à Rome, passé en revue les actions et initiatives devant être conduites, à différentes échelles, pour mettre fin à l’insécurité alimentaire dont pâtissent des centaines de millions de personnes sur la planète.
« Les effets induits par la crise qui continue à sévir encore dans plusieurs contrées du monde, nous interpellent tous, pour agir d’une manière concertée et cohérente, et mobiliser tous les moyens dont nous disposons, pour s’attaquer aux causes profondes et multiples de l’insécurité alimentaire, en optant pour des solutions politiques, économiques, financières et techniques durables », a insisté le diplomate.
Tout en saluant les efforts déployés à ce niveau par la FAO, le PAM et le FIDA, M. Abouyoub a souligné la nécessité pour tous de concrétiser les engagements souscrits et pour la communauté des donateurs dans son ensemble, d’ « inverser la tendance à la baisse de l’Aide Publique au Développement (APD) destinée à l’agriculture ».
« Les engagements pris en juillet 2009 à la réunion du G8 à l’Aquila, ainsi que ceux pris à Gleneagles, en 2005, pour doubler le montant de l’Aide destinée à l’Afrique, et à Hokkaido, au Japon en juillet 2008, pour inverser la tendance à la baisse de l’Aide à l’agriculture, doivent être concrétisés si l’on veut relever ce défi », a-t-il affirmé.
Pour l’ambassadeur, la coopération internationale se doit également de « continuer à réformer la gouvernance de la sécurité alimentaire mondiale ». « Une gouvernance renouvelée et renforcée devrait aboutir à une coordination efficace au niveau international pour assurer une cohérence des opérations et des initiatives prises dans le cadre de la lutte contre la faim et la pauvreté », a-t-il expliqué.