La Corée du Nord refuse les vaccins chinois

Lutte contre le Covid-19

La Corée du Nord a refusé quelque trois millions de doses de vaccin chinois contre le Covid-19, proposant qu’elles soient offertes à des pays qui soient davantage dans le besoin, a indiqué jeudi l’Unicef.

Le régime nord-coréen, dont le système de santé est notoirement défaillant, a été un des premiers pays au monde à fermer ses frontières afin d’empêcher une propagation du coronavirus apparu chez son voisin chinois.

Depuis, Pyongyang a toujours soutenu que l’épidémie de Covid-19 n’était pas arrivée sur son sol, ce dont doutent nombre d’experts.

Cet isolement pèse lourd sur son économie déjà plombée par de multiples sanctions internationales imposées en riposte à ses programmes militaires interdits.

En juin, le leader Kim Jong Un a reconnu que le pays faisait face à une « situation alimentaire tendue ».

La Corée du Nord a cependant déclaré à l’Unicef, qui distribue des doses dans le cadre du Covax, le système de partage destiné aux pays pauvres, que les vaccins fabriqués en Chine pouvaient être offerts à d’autres pays, selon l’agence des Nations unies.

Le ministère nord-coréen de la Santé nous a « fait savoir que les 2,97 millions de doses de Sinovac offertes à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) par Covax pourraient être envoyés vers des pays gravement touchés, compte-tenu de l’offre mondiale limitée de vaccins Covid-19 et de la recrudescence récurrente dans certains pays », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’Unicef.

Pyongyang « continuera à communiquer » avec Covax « pour recevoir les vaccins Covid-19 dans les mois à venir ».

En juillet, un groupe de réflexion sud-coréen affilié à l’agence d’espionnage du pays avait affirmé que Pyongyang a rejeté des vaccins AstraZeneca proposés via le Covax, invoquant notamment des inquiétudes quant à ses effets secondaires.

L’institut pour la stratégie de sécurité nationale avait ajouté que Pyongyang n’avait pas une chaîne du froid suffisamment développée pour stocker les vaccins Pfizer et Moderna et que le régime était sceptique quant à l’efficacité des vaccins chinois.

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