Bouchra Jdaïni, la grâce de l’âme

Portrait d’Agadir

Saoudi El Amalki

Elle s’est érigée au zénith de l’érudition en matière de droit privécomparéà la faculté de sciences juridiques, économiques et sociales, relevant de l’université Ibn Zohr d’Agadir.Durant un bon bout de temps, elle s’est frayée, rubis sur l’ongle, un parcoursresplendissant et s’est forgée un charisme de pionnière saisissante dans l’univers cognitif de la jurisprudence universelle. Elle, c’est bien Bouchra Jdaïni, vice-doyen de l’institution sus mentionnée et illustre enseignante, réputée pour son affinité mirifique avec ses collègues de l’enceinteuniversitaire, son ouverture sur l’entourage diversifié, dont ladernière en date, n’est autre que l’Aparté avec le consul généralde France à Agadir, et son affection transmuée de bout en bout, à ses étudiants qu’elle ne cesse de chérir, choyer et aduler durant leur itinéraire estudiantin.BouchraJdaïnine se suffitpas seulement de sécréter les connaissanceset le savoir en direction de ses disciples, maiss’attelle à pied d’œuvre de leur inculquer les valeurs vertueusesde l’humanisme et de la bonhomie auxquelles elle s’identifie profondémentet s’efforce d’en inspirer les générations  futures de la postérité. En dépit de certaines injustices dont elle est victime, elle ne s’en éprouve ni s’en affecte nullement et poursuit son bonhomme de chemin de femme de qualité deses œuvres tant bien professionnelles que relationnelles, sans jamais se plaindre ni se rechigner. Ses contributions aussi intensives que pertinentes aux séminaires et colloques ayant trait aux droits divers en sont une illustration notoire de sa résilience acharnée à surmonter les entraves et les malveillances. En fait, Bouchra Jdaïni dégage constamment une sensation si fortede sérénité qu’elle en est imperturbable au point d’en être revigorée, ragaillardie et ravivée à souhait. A priori, de par ses compétences inégalables dont elle regorge au fil du temps, elle devrait gravir les échelons à bien meilleur de ce qu’elle en est dans la hiérarchie, quoique tout le temps, elle en soit impassible voire inaltérable. Viscéralement avenante et éminemment laborieuse, Bouchra Jdaïniparvient à conquérir toute  sa compagnie, à tel point qu’elle ne compte que de l’amitié au sens chevaleresque du terme. Tout au long de son passage dans la capitale du Souss, elle s’est assignée une belle fécondité dans le bosquet de la culture des droits, à travers la rigueur de son analyse, la clarté de son vocable et surtout la véhémence de l’expression. Une grande dame de la science et de l’humanité dans tout leur éclat ! En signe de considération et d’estime qu’on lui voue, on a bien envie de lui offrir par cette humble chronique portraitiste, une gerbe de muguets et de tulipes, tout en lui dédiant l’extrait d’octosyllabe d’un illustre poète, Paul Verlaine, titré : « À celle qu’on dit froide »

Tu n’es pas la plus amoureuse
De celles qui m’ont pris ma chair ;
Tu n’es pas la plus savoureuse
De mes femmes de l’autre hiver.

Mais je t’adore tout de même !
D’ailleurs ton corps doux et bénin
A tout, dans son calme suprême,
De si grassement féminin,

De si voluptueux sans phrase,
Depuis les pieds longtemps baisés
Jusqu’à ces yeux clairs pur d’extase,
Mais que bien et mieux apaisés !

Depuis les jambes et les cuisses
Jeunettes sous la jeune peau,
A travers ton odeur d’éclisses
Et d’écrevisses fraîches, beau,

Mignon, discret, doux, petit Chose
A peine ombré d’un or fluet,
T’ouvrant en une apothéose
A mon désir rauque et muet,

Top