La digitalisation bancaire est aujourd’hui d’actualité. La réduction des transactions par cash est désormais source de compétitivité et de maitrise des coûts. Le constat a été opéré la semaine écoulée, lors de la conférence organisée par Diebold/Nixdorf sur la digitalisation des banques marocaines.
L’idée n’est pas de remplacer l’agence bancaire mais bien au contraire. L’agence reste et restera toujours le canal le plus rentable pour l’établissement de crédit mais son rôle doit évoluer et s’adapter à l’évolution démographique et à celle des comportements des clients. Cette adaptation est possible grâce aux nouvelles technologies et à l’automatisation.
Christian Weisser, DG de Diebold/Nixdorf pour l’Europe, le Moyen Orient et l’Afrique, a, à cette occasion, présenté et défendu les avantages de la digitalisation des services bancaires. Pour accompagner les clients dans la transformation digitale de leurs agences,« nous leur offrons des solutions pour un commerce connecté doté de systèmes sécurisés, de services fiables et de logiciels orientés clients. Pour lui, les banques marocaines sont aujourd’hui prêtes à mener cette nouvelle dynamique qu’il estime efficace et sûre.
La digitalisation bancaire dans l’intensification de l’inclusion financière, le développement d’un réseau efficace et le développement des opérations de paiement mobile ont déjà fait leur preuve dans le monde. « La digitalisation nous concerne tous », a-t-on précisé lors du débat. Elle permettrait aux banques de changer et de faire évoluer leur business model. De même qu’elle répond parfaitement aux attentes clients, notamment en termes de personnalisation des transactions, de simplification de la relation banque-client et de mise en relation avec un partenaire extérieur.
Les canaux mobiles et Internet représentent un taux d’utilisation de 94%
Selon les dernières statistiques, les canaux mobiles et Internet représentent aujourd’hui 94% du taux d’utilisation des clients bancaires contre une utilisation hebdomadaire de 13% à 16% de l’agence. Néanmoins, la banque et son agence restent l’élément clé, la digitalisation veut faire évoluer les points de contacts et c’est l’agence bancaire qui finalise la transaction. En outre, c’est elle-même qui va différencier une banque d’une autre.
Pour les représentants de Diebold Nixdorf, la digitalisation est une vision qui repose sur trois piliers à savoir, le renforcement de l’expérience client, l’optimisation des processus du réseau et rendre les agences innovantes et plus adaptées grâce à une interface client plus personnalisée.
Les transactions sans cartes sont l’avenir. Elles sont rapides et sécurisées. De même, l’optimisation financière et l’amélioration des services clients permettraient la hausse des ventes et la baisse des coûts.
Comment les banques marocaines piloteront-elles leur digitalisation et comment la transformation numérique peut-elle jouer un rôle clé dans l’inclusion financière
Cette question a été largement expliquée et développée par Asmaâ Bennani, directeur à Bank Al Maghrib. Pour elle, l’inclusion financière est facteur d’efficacité économique, d’équité sociale et de développement durable. Elle a rappelé que la Banque centrale a, depuis 2010, inscrit cette inclusion financière numérique au centre de ses orientations stratégiques. A son avis, le développement des moyens de paiement innovants permettrait la réduction de l’exclusion. Aussi, le développement des services financiers digitaux s’avèrent être un potentiel important pour atteindre les populations exclues.
Asmaâ Bennani a pris le soin lors de son intervention de présenter le panorama actuel des moyens de paiement au Maroc. Ainsi, à fin 2015, 153millions d’opérations sont faites en cash, soit 2.900 milliards de dirhams. Dans ce contexte, le chèque reste le moyen de paiement privilégié. En valeur, il représente 53% des transactions et 30% en volume.
Concernant les défis à relever aujourd’hui, Mme Bennani cite la sécurité des moyens de paiement et une fraude maîtrisée. BAM, dit-elle, est un catalyseur de développement des moyens de paiement. Deux circulaires ont été adoptées avec des nouveautés assez intéressantes. Le recours à des agents pour pouvoir distribuer du cashing aux clients (révolution du canal de distribution, accompagnement en termes d’interface, de gestion des risques et d’équipement.
Pour conclure, la responsable de BAM précise que les solutions de paiement mobile sont pertinentes pour remplacer progressivement les transactions en cash. Elles ont un impact important sur le plan économique et social. Elles permettent la baisse des coûts opérationnels, la maitrise de l’économie informelle et la stimulation du taux de bancarisation.
A propos de Diebold Nixdorf
Diebold Nixdorf est le leader mondial de la promotion du commerce connecté auprès de millions de consommateurs dans le secteur de la finance et du retail. C’est un partenaire d’innovation pour les 100 premières institutions financières dans le monde. Diebold Nixdorft est présent dans plus de 130 pays et emploie plus de 25 000 personnes dans le monde. Ses actions sont négociées à la Bourse de New York et de Francfort.
Fairouz El Mouden