Le tribunal de l’Union européenne a annoncé, mardi, le rejet d’une demande du polisario qui tentait d’annuler le mandat octroyé en avril dernier au Conseil de l’UE pour négocier l’accord de pêche avec le Maroc.
La cour a jugé irrecevable la demande du polisario qui estimait que le Conseil de l’UE n’avait pas à négocier un accord avec le Maroc qui inclut les eaux du Sahara marocain, tranchant ainsi dans le vif.
La juridiction européenne en a profité pour donner aux avocats des séparatistes, une véritable leçon de droit, puisqu’en plus de faire « succomber » la requête -pour reprendre les mots du jugement – elle a condamné le polisario à supporter non seulement ses propres dépens (frais de justice), mais aussi ceux engagés par le Conseil de l’UE et la Commission européenne dans cette procédure mort-née.
Cette énième défaite du polisario s’inscrit dans la logique naturelle des déconvenues encaissées par les séparatistes et leurs maîtres penseurs à Alger.
Le même jour à Strasbourg, les adversaires de l’intégrité territoriale sont sortis les pieds devant après l’adoption à une majorité écrasante du nouvel accord de pêche, suivie du rejet d’une résolution présentée par quelques eurodéputés qui voulaient solliciter l’avis de la cour de justice de l’Union européenne avant le vote. Que nenni!
Et comme pour une dernière danse du coq égorgé, quelques heures avant ce vote fatidique, une poignée de séparatistes s’est rassemblée devant le parlement européen à Strasbourg pour manifester sa colère, pendant que les plumes algériennes spécialisées livraient au monde l’image pathétique de cette presse aux bottes qui se nourrit de sa haine viscérale contre le Maroc.
Puisant dans son jargon ordurier habituel, la presse algérienne s’est autorisée, pour l’occasion, des galons plus larges que ses épaules. Elle s’est permise d’insulter le Parlement Européen et de traiter de tous les noms les autres institutions communautaires, passant ses nerfs au passage sur la France et l’Espagne qui, hallucine-t-elle, servent les « desseins colonialistes du Maroc ».
Certes, ce n’est pas la première fois que la Cour européenne inflige ce triste sort aux requêtes du polisario. L’on peut penser que ce dernier est désormais habitué au refus. Sauf que là, c’est un zéro pointé, sur toute la ligne.
Du haut de la tour de son vain entêtement, le polisario n’a rien appris de ses défaites successives. Peut-être seraient-elles devenues trop nombreuses, pour lui être intelligibles. Ou peut-être, encore, que la sagesse, le bon sens et le discernement, pour tirer ces enseignements, font défaut.
Plus que leurs yeux pour pleurer, leurs protecteurs à blâmer, les polisariens se souviendront de ce jour comme un mardi noir. Nous imaginons, tous, leur état d’esprit ou celui de leur QG à Alger ce soir du 12 février 2019.
Par Adil Zaari Jabiri