Chiffre
1.36 milliard de dirhams
C’est le montant du prêt que vient de décrocher l’équipementier coréen Hands Corporation pour la construction de son usine à Tanger. Le prêt est issu d’un groupement de 7 banques piloté par KEB Hana Bank, banque coréenne spécialisée dans les affaires. Son usine aura une capacité nominale de 6 millions de jantes, de quoi couvrir largement la production des usines de Renault à Tanger et la Somaca et intervient dans le cadre de l’écosystème constructeur Renault. Cet écosystème a déjà atteint les 815 millions d’euros d’investissements et le milliard en matière d’achats de composants au Maroc. A l’horizon 2023, il prévoit d’atteindre les 2 milliards d’euros, soit l’équivalent de 22 milliards de DH. Rappelons que Hands Corporation est le cinquième mondial de sa spécialité et le premier sur le marché domestique de la Corée. Il fournit depuis 2011 Renault et les autres membres de son alliance.
Dixit
Othmane Benjelloun, fondateur de FinanceCom.
«Vous devez couper court à cette rumeur fictive engendrée par l’événement important qu’a été la récente vente du pôle assurances du groupe Saham. Il y a quelques semaines, nous avons effectivement réalisé une opération avec la filiale de crédit à la consommation de Saham qui s’appelle Taslif. A partir de là, les gens ont imaginé que Saham ou MHE allaient prendre possession de notre groupe. Cette opération s’est faite en connaissance de cause après 2 ans de négociations. Mais je dois préciser que Saham reste minoritaire et que c’est toujours BMCE Group qui dirige Salafin. La dernière opération au niveau du groupe Saham ne change rien à notre position. Dans notre groupe, on ne réalise pas à la légère une opération de cession, sachant que RMA a été créée par mon père avant l’indépendance en 1949.Tout cela pour dire que je suis et reste à la tête de mon groupe et que je ne céderai à personne le contrôle de la banque ni de l’assurance».
Who’s who
Marc Nassif, DG du groupe Renault Maroc
Le directeur est fier des exploits réalisés par Renault. L’entreprise est passée de 30 à 48 sous-traitants et compte augmenter ce nombre pour atteindre la soixantaine. D’ailleurs l’année 2017 a été un franc succès pour Renault Maroc avec 376.000 véhicules produits dont 76.000 à la Somaca et 300.000 à Tanger. L’entreprise a franchi la barre de 50% de taux d’intégration locale et a pu exporter des pièces et des composants sourcés au Maroc d’une valeur de 1 milliard d’euros. Le patron explique qu’il compte également via l’ensemble de l’écosystème augmenter la capacité de l’usine de Casablanca à 90 000 unités en 2018 et escompte une croissance de 5% à 10% pour la même année. Originaire d’Egypte, Marc Nassif a fait ses études en France. Ensuite, il intègre Renault et grimpe les échelons au fil des ans. Il s’envole pour les Etats-Unis, le Mexique, la France puis l’Espagne en 1991 pour le lancement de la première Laguna. Cinq ans après, retour dans l’Hexagone et repart pour le Brésil à Curitiba en 2000.En 2008, il devient directeur général du groupe Renault en Inde puis en 2014, il occupe le poste de directeur du développement international au sein de la direction de l’ingénierie à Paris.