L’Afrique du Sud à l’aune du changement ?

Dans les rangs de l’ANC, parti de Nelson Mandela, l’appréhension monte d’un cran, de crainte de se faire payer trois décennies de banqueroute dans le pays de Bafana Bafana. En fait, l’Afrique du Sud tient son congrès en mai prochain, sous le signe du changement dont aspire la population écrasée par la tyrannie du parti unique qui détenait les rênes du pays, depuis 1993.

La troupe politique chère à Feu Mandela, longtemps hissée dans les honneurs pour avoir pu mettre fin à l’apartheid, se voit aujourd’hui puissamment discréditée par ses ratages dévastateurs. Le peuple sud-africain n’a pas du tout confiance en cette «cohorte d’imposteurs» qui ne cesse de torpiller une vaillante Nation, dans tous les sens, à travers une politique endogène et exogène désastreuse.

En fait, exploitant à ses comptes la gloriole du pays de la prouesse anti-raciste et profitant de la fierté du peuple et de la communauté mondiale parmi les partisans de la liberté, la horde partisane au Pouvoir se donnait libre cours à la rente nocive et corruption destructrice au sein des notabilités du pays.

De ce fait, le chômage et la misère battent leur plein dans les chenaux de la vie active, ainsi que le taux d’assassinat qui fait rage, causant un sentiment d’insécurité dans les divers milieux de la société, en plus des disparités sociales qui prolifèrent à outrance.

Trente ans de règne de ce type de gouvernance ont fini par jeter le pays au gouffre du despotisme et du chaos ! D’autre part, au plan de la politique extérieure, la direction de l’ANC, s’alignant depuis des lustres, sur la myopie de la junte d’Alger, s’est obstinée à s’en prendre à l’intégrité territoriale du Maroc.

L’acte dictatorial qui s’acharne dans ce pays comme de l’autre n’est plus un secret de polichinelle, vainement dirigé contre un royaume dont la justesse de la question nationale n’est pas non plus, une cause anodine, mais essence d’appartenance et de sacralité.

Au fait, le peuple sud-africain, désabusé par toutes les machinations de ce parti unique qui met son pays dans l’impasse, compte désormais procéder à la mise place d’un nouveau modèle de règne, basé sur la justice sociale, la sérénité et le respect de ses entourages. Un modèle qui recouvrerait la gloire d’une Nation ayant combattu pendant des décades, les oppressions cyniques de l’esclavage.

Et c’est bien Mandela qui avait lancé cet appel à son peuple : «Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est aussi vivre de manière à respecter et à renforcer la liberté des autres !».

Pourquoi alors cette hostilité gratuite de l’ANC à l’égard de notre pays, alors que son père spirituel a «appelé au respect des autres» ? C’est du «blasphème» pur et simple à l’encontre d’un combattant farouche.

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