Un air de famille ! «Le clair-obscur» est la première expérience cinématographique de la jeune réalisatrice Khaoula Assebab Benomar. Ce film écrit par la réalisatrice et son époux Raouf Sebbahi relate l’histoire d’amour en non-voyant et une jeune étudiante.
Ce premier travail ne manque de lettres de noblesse véhiculées via l’image, le dialogue et la caméra. Ce sont en effet les questions de l’intégration, du vivre ensemble, de la discrimination que voulaient les protagonistes transmettent à partir des univers et situations différents. Khaoula Assebab Benomar a choisi le festival international du film transsaharien pour projeter en avant-première son film.
«Le choix de ce festival est une histoire d’agenda parce que je venais de finir le film. J’avais hâte de le projeter. Quoi de mieux de le projeter dans un festival qui a 13 ans d’expérience», nous a confié la réalisatrice. Pour elle le festival international du film transsaharien est un festival qui a un objectif assez spécial, un concept assez spécial. «Ça m’intéresse ce côté «rencontre» avec d’autres pays parce que c’est international, et aussi le coté saharien, le sud… le festival m’a toujours intrigué parce que j’y avais jamais assisté. Et donc quand j’ai vu que mon film était prêt où moment où ils préparaient le festival. Donc je me suis dit pourquoi pas peut être que c’est ça l’occasion», a-t-elle expliquait.
Par ailleurs, le clair-obscur est une histoire réelle, souligne la réalisatrice, dans le sens où le vécu est réel parce que ça raconte l’histoire d’un couple, d’un non-voyant qui rêve de faire de présenter le journal télévisé, de son amoureuse qui est fascinée par l’image. «Ce sont deux univers différents, elle, elle fonctionne avec l’image et l’autre qui n’a jamais vu l’image, mais derrière cette histoire-là, il y a le vécu», a-t-elle fait savoir. Du coup, dans le film, on y trouve cet environnement du handicap et l’environnement de cette femme qui tombe amoureuse d’un handicapé. D’après Khaoula, tout cela c’est du vécu de l’écrivain de l’histoire. «Mais le film quand on le voit, il ne s’agit pas d’une autobiographie».
«Le coté réel, c’est juste le rapprochement avec cet univers du handicapé. Mais dans le film, rien n’a un rapport avec l’histoire de Rachid Sebbahi qui est le père de Raouf Sebbahi. Un journaliste radio qui a été toujours à la radio», a-t-elle fait savoir.
Pour les conditions du tournage, le film, précise la réalisatrice, a été tourné dans une ambition familiale. «La plus part de ces acteurs m’ont touché dans ma vie. Ça y était fait dans un cadre intime. J’étais bien entourée. La présence de Latefa Ahrrare m’a beaucoup apportée.
Mohamed Nait Youssef