La même chaleur humaine, les mêmes émotions cinématographiques conviviales… Le festival international du film transsaharien (FIFT) reste fidèle à elle-même, à son enthousiasme et à sa mission de promotion du cinéma dans une région où la population est assoiffée de la culture et des arts.

A la porte du désert, Zagora, le voile de la 13^e édition du FIFT a été levé en beauté jeudi 22 décembre. Malgré la vague de froid, les passionnés du 7^e art ont afflué nombreux à la salle du complexe culturel de la ville. Une salle archicomble qui a applaudi chaleureusement des figures du cinéma marocain qui ont été honorées lors de cette soirée, notamment la comédienne et actrice Saadia Azgoun et le réalisateur Mohammed Abderrahman Tazi.

«Le pari, c’est de garantir la continuité de cet événement qui a été au début un rêve, et qui est devenu par la suite une réalité par la résistance», a souligné le président du festival, Ahmed Chahid. Cet événement destiné à toutes les catégories et couches sociales vise la promotion et le rayonnement de la région sur toutes ses facettes. «Ce festival renoue avec son premier rêve. Les festivals renouent avec l’image, le cinéma et le public. Le FIFT est un festival sympa», a souligné de son côté le président de la 13^e édition, Mohamed Gallaoui.

Sur les rythmes des groupes musicaux locaux, les jurys de cette 13^e édition ont été présentés  devant le public présent, notamment le jury de la compétition des films de fiction long métrage présidé par le critique marocain Mohamed Chouika, le jury de la compétition du scénario présidé par Outhame Achkra.

Les Zagoris ont été au rendez-vous avec une projection en avant-première du film «Oasis Dreans» du jeune réalisateur et directeur artistique du festival, Aziz Khouadir. Un air de famille ! Ce travail est un pur produit local avec une participation des acteurs de la région. Le film est une rencontre humaine entre un clandestin ayant quitté son pays à la recherche de nouveaux horizons, d’un autre eldorado sous d’autres cieux plus sereins et un vieux s’attachant à sa terre pour la cultiver. L’action se déroule à Zagora, une terre à la fois accueillante et résistante aux conditions dures de la vie.

Pour cette année, les organisateurs ont accordé une place majeure à la critique. Dans ce cadre, une table ronde sous le thème : «la critique, une composante de l’industrie du cinéma » sera organisé dans le cadre des activités du festival. Au programme figurent également, des ateliers, masterclasses et projections.

Mohamed Nait Youssef