Saoudi El Amalki
Que faut-il retenir des promesses mielleuses,à faire agenouiller un chameau? Rien deconcret à mettre sous la dent. A la veille dumandat, on avait fait miroiter monts et merveilles aussi bien aux démunis qu’à la moyenne classe. A présent, ces avances s’estompent comme des châteaux de sable que les vaguelettes de la réalité amère font écrouler au quotidien. L’Exécutif déconfità mort, semble égarer tous ses repères, faceaux arcanesdes divers enjeux à dompter en faveur du peuple… Jamais les denrées alimentaires et bien de produits de consommation de première nécessité ne sont aussi brûlants tels des bribes de braises qu’ils ne le sont en ces temps-ci. Nul autre assouplissement n’a été adopté au profit des tarifs à la pompe qui escaladent de manière vertigineuse,bien que des mesures atténuantes soient à portée de main. L’élan de paupérisation des franges défavorisées et leurs compatriotes de la souche moyenne ne fait qu’intensifier son rythme infernal. L’engouement narquois affiché tout au début de son parcours, il se heurte à son incapacité d’honorer les «largesses» qu’il s’est assignées auparavant, à tous les niveaux, à tel point qu’il ne sait plus à quel saint se vouer. Les statistiques rendues publiques par les services du Haut Commissariat au Plan contredisent de long en large,l’empressement en vertu duquel le redressement de l’économie nationale, à titre indicatif serait imminent, à travers la mutation en passe de s’opérer au tissu entrepreneurial du pays. Or, il est constaté que les postes d’emploi sont en régression alarmante, selon les chiffres du HCP, en dépit des opérations « velléitaires » de Awrach et Forsadont la première jouissait de budget alloué de l’ordre de 2,25 milliards de dhs pour une masse de criblage avoisinant 250 000 bénéficiaires. De ce fait,l’escalade soutenuedu désœuvrementaurait dépassé le 12%, réfutant toute tentative d’induction en erreur de ce dont les affirmations gouvernementales mettrait en avant dans le champ de la productionnationale.Il faut bien dire qu’en matière d’emploi, en tant qu’indicateur de fond de la santé économique du pays, l’Exécutif toussote dans sa feuille de relance et fait planer un souffle d’expectative et d’incertitude, puisqu’on on est bien éloigné du satisfecit démesurédont onprétend augurer à cet effet. Il est donc bien claire que compte tenu des restrictions drastiques et des impulsion en fiscalité imposées dans le PLF mettent à nu les démarches paupérisantes dont il fait appel pour remédier à ses déficits budgétaires.