Saoudi El Amalki
La France vient d’annoncer la rentrée au bercail de sa représentation diplomatique au Niger ainsi que ses troupes militaires. Après son entêtement acharnée à vouloir maintenir l’ambassadeur et les unités armées à l’aune du nouvel escadron s’emparant du pouvoir, Macron faisait concéder à la cinquième république un de ses déboires les plus retentissants en politique extérieure. Leur retrait forcé illustreun échec cuisant qui succède à une série de déconvenues en Afrique, durant tous ces derniers temps et sonne le glas d’un rushnéo-colonialdont les effetshégémoniques sont en passed’hypothéquer exponentiellementl’essor africain vers le bien-être des peuples et le progrès des nations. En fait, la position géo-stratégiquedu Nigerdont les conditions de vie sont alarmantes du fait de la ruade tentaculaire de phagocytoseexercée par l’Hexagone, représente un atout majeur dela politique tricolore monopoliste au sein de nombre de pays africains, en pleine résurrection. D’autant plus quecette contrée est le second pays d’Afrique en production d’uranium avec 7,6%, derrière la Namibie qui en produit11,4 %. Pendant un demi siècle, la France surexploitait ce métalnaturel vital et la prise des commandes parles « putschistes »priverasans doutel’ancien occupant dela ressource, en termes d’énergie nucléaire et d’industrie navale. Il nefaitdonc de doute que la France perd beaucoup de son influence sur le continent, dans l’ère macroniste, tout spécialement, puisque son attitude machiavélique à l’égard de plus d’une poignée de Nations africaines aura cultivé un sentiment anti-français, tout au long de l’acte abject de la mainmise. Elle contestait ce fait accompli par son opiniâtreté arrogante, chose que les États-Unis et la Chine à titre d’exemple, s’en sont rendus compte et, de ce fait, s’en vont « admettre »l’évidence transitoire nigérienneendogène, surtout qu’elle arbore la lutte contre la dépendance et la répression exogène. Il semble bien que Macron est en train de faire chavirer son embarcation, au début de son second quinquennat, causé par son mal de mer chronique et prend l’eau de toutes parts. Il met de la colère bleue au sein de la classe politique, de la rancœur dans les pays africains et de l’épouvante au cœur des milieux populaires français. Où veut-il en venir par cette myopie altière qui s’aggrave de jour en jour ?La France perd de son prestigeraffiné, de sa notoriétégrandiloquente et de son label de Lumière.A propos, voulant faire le pitre en Afrique du Nord, par son double jeu dans le camp de « frères-rivaux », il se fait renverser par sa propre magie noire pour y répandre plus de rixe qu’en tirer profit. La carte du Sahara par le biais de laquelle, il compte agenouiller un Maroc serein et souverain, lui fait couper l’herbe sous les pieds. Macron souffre alors de contestation de plain fouet, tel un boxeur sonné qui tente de se relever en vain, sous le comptage fatal de l’arbitre pugiliste. « Être contesté, c’est être constaté !», disait un jour l’un de ses prédécesseurs les plus illustres de la littérature de France qui n’est autre que Victor Hugo.