de prédilection, notamment la Turquie et l’Egypte, perdent de leur vitesse de croisière, en raison des turbulences survenues en leur sein, depuis déjà quelques temps.
Dans un sursaut effréné, l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) amoncèle les initiatives pour combler cette défaillance, au regard des rapports séculaires privilégiant les deux nations. Après la tournée d’exploration des journalistes russes dans la capitale du Souss, il y a quelques semaines, en vue de faire raviver cette station balnéaire en mal de mer, plus de 350 Tours Opérateurs et Voyagistes moscovites sont actuellement en visite dans les lieux.
Il est bien certain, que le département du secteur est en passe de faire les bouchées doubles pour s’adjuger ce marché émergent, suite aux accords stratégiques conclus récemment, lors du périple royal dans les Etats de l’Europe de l’Est. Les russes semblent donc prédisposés à se rabattre sur le sud du royaume où le littoral et le climat que d’aucuns ne cessent de qualifier de «été en hivers», rouvrent ses fastesdonnes naturelles aux visiteurs, toujours en quête de quiétude et de bien-être.
On ne peut alors que s’en exalter ! Mais, il n’en est pas moins évident que d’autres dispositions aussi bien objectives que comportementalescontinuent à faire défaut dans cette nouvelle embellie. A cet égard, on évoquera encore une fois, la problématique de l’animation qui fait d’Agadir un recoin terne et morose, alors que les russes sont d’un tempérament épicurien et bon-vivant. D’autant plus que d’habitude, l’eau de mer leur est beaucoup plus fraiche, eux qui sont coutumiers à des baignades tièdes et limpides, dans la mer morte du côté d’Antalya ou encore de Charm Cheikh.
Bien au-delà de l’exigüité de la capacité litière qui demeure l’une des entraves de taille dans cette opération d’envergure, on soulèvera également, non sans révolte, le système de monopole auquel est soumis le secteur des agences de voyages marocaines, en partance de Russie et à destination des sites du royaume, en particulier d’Agadir. En effet, on croit savoir que pas plus de trois voyagistes du pays détiennent la mainmise du marché, moyennant des « largesses » en faveurs des médiateurs officiels aussi bien sur place qu’au niveau de Rabat. Des transactions louches qui se font au su du département de tutelle et au grand malheur du reste des agences qui, face à cette imposture, s’estiment usurpés du fait que, disent-ils, le marché russes est «verrouillé». Des conduites attentatoires au principe d’équité et d’égalité des chances, sont à prohiber pour assurer la transparence requise et préserver l’image de marque du pays…