«Le masque», une nouvelle pièce signée par Naima Zitan

« Le masque » est une pièce de théâtre qui puise sa matière dans différents textes et stéréotypes ;  le maping et la musique. Elle est mise en scène par Naima Zitan,  et elle sera présentée jeudi 28 octobre au théâtre national Mohammed V.

La pièce qui sera jouée par une belle brochette de comédiens et comédiennes rappelle les événements sanglants et violents passés, et promet une soirée où les spectateurs peuvent tous convenir de l’importance de retirer le masque.

«Une heure et demie de spectacle qu’on veut comique malgré  la dureté des ces composantes, un moment où on se moque de toutes traces de violence qui sommeillent en nous.»

 Les textes seront écris par des écrivaines et écrivains du Maroc et d’ailleurs en arabe et en français. Puis un spectacle où les masques prendront la parole au nom de personnages réels et imaginaires, qui racontent les horreurs commises par l’être humain.

Personnages

Elle a compris que le temps était venu pour enlever son masque pour qu’on apprenne à faire de nouveau connaissance avec son humanisme.

Le spectacle commence avec un monologue de l’un des personnages d’Ibsen, c’est Nora Elmer, l’héroïne de la pièce de théâtre une maison de poupée. Elle va raconter la nuit où elle a décidé de prendre son destin en main et affronter la vie, lorsqu’elle dit je ne suis pas une poupée, et cette maison n’est pas mienne. Ce cri au visage de son mari, et à travers lui au monde entier a atteint toutes les femmes à travers les planches des théâtres du monde entier. On l’a vu arriver à Bagdad, damas, Bayrût, Rabat…

Des femmes qui ont osé  faire tomber le masque de la soumission, de l’humiliation et de la peur, des femmes qui ont fait du rêve et l’espoir une locomotive pour voyager dans le temps. 

Le masque

On met le masque pour se confier, mentir, s’embellir, se multiplier, surprendre toute chose autour de nous : les espaces, le temps, les personnes… c’est cela notre réalité, on met le masque, on adopte les formes et on trace les objectifs.

Cet accessoire si ancien, l’homme l’a mis pour se rapprocher de dieu, quand il doute qu’avec sa vraie réalité il n’est pas à la hauteur pour aller à la rencontre de  l’être divin.

Puis l’homme s’en es servi quand il a réalisé sa petitesse par rapport à ce qui l’entour.

Petit en comparaison avec ce que ses mains ont crée, la personnalité, les murs les poutres….

Aujourd’hui, on le porte, il change avec nous et par nous comme un caméléon. D’autres le porte pour se transformer en êtres violents et violeurs.

D’autres pour noyer une station de train ou une salle de théâtre ou un stade sous une marrais de sang qui annonce l’explosion de corps. Un terrorisme surgit de nul part.

Les tueurs l’ont mis pour escalader les terrasses d’immeubles, les petites maisons de pauvres, pour se défendre contre un ennemi imaginaire.

Les jeunes l’ont mis quand ils ont décidé de migrer vers un monde meilleur, ils ont pris pour ami l’océan versatile…Ils ont rêvé d’une autre patrie. On les a trouvés morts sur une grève 

Pourquoi demande-t-on au masque de se dévoiler, se confesser ?

C’est pour dire qu’il faut qu’on revienne à notre réalité, il faut qu’on revienne à la réalité humaine, il y a besoin de faire tomber les masques, les mettre de coté, étreindre tout ce qui beau en nous, aimer la vie, aimer le ciel, la mer, la musique, la poésie, le corps …, et l’autre.

Cette violence qui nous pèse, qui nous guette dans tous les espaces, qui se manifeste sous toutes les facettes, il faut qu’elle disparaisse pour laisser naitre un jour nouveau où on accepte le noir et le blanc et le jaune, où cohabite le croyant et l’athée.

Un jour où on accepte la différence et les contradictions.

Personne ne détient la vérité, personne ne représente dieu sur terre, on est né libres sans chaines, la première chaine c’est le masque.

Qu’on s’en libère pour se débarrasser de la peur qui n’engendre que violence. Oui, la violence est le sommet de la peur, la peur de soi, de l’autre, de l’enfer et de l’amour…..

Ils ont peur de la vie, ils se martyrisent pour un paradis promi.

Peur de la femme, ils la violent, violent ses droits, ses traits

Peur  de la différence, ils jugent et émettent des fatwas. Prisonniers de leur peur, Ils font du masque un visage

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