Le ministre de la justice à Agadir : Moderniser, mais démocratiser aussi !

A l’instar des régions du royaume, l’objet de cette rencontre s’articule autour des réformes de ce département à plusieurs niveaux, la modernisation des espaces et outils de travail, à travers l’informatisation de tous les processus et étapes des déroulements des faits judiciaires. Tant à la cour de première instance que celle d’appel, le chantier de sophistication va bon train, avec travaux d’embellissement encore plus accentués, à l’occasion de la venue du responsable de ce secteur névralgique. Entouré du Wali de la région Souss Massa Drâa, Mohamed Boussaid, et un parterre de personnalités administratives et représentatives de la région, le ministre avait droit, durant sa longue tournée, à d’exhaustives explications relatives au fonctionnement des nouvelles méthodes et procédures de l’action judiciaire, sous ses divers circuits. A cet effet, le ministre a procédé à la remise de micro-ordinateurs portables au profit des magistrats afin de leur faciliter les tâches qui leur incombent, avant d’assister à des cérémonies d’audience et de concertation avec, en particulier, l’ordre des avocats d’Agadir et Laâyoune. Il est bien évident que ces rencontres s’insèrent dans une logique de promotion du secteur, considéré comme une préoccupation nodale dans notre pays et amené à tirer vers le haut la dynamique de développement multidimensionnel auquel se consacre résolument le Maroc. Il est également fort judicieux de doter ce département central de tous les mécanismes en termes de logistiques en vue de l’arracher du traitement archaïque et vétuste dans lequel il se débat, depuis des lustres. Les réformes qu’il subit, depuis un certain temps, au niveau du renforcement de sa nomenclature institutionnelle est pareillement une illustration sine qua non de ce volontarisme affiché par la plus Haute Autorité et toutes les constituantes vives. Il n’en demeure pas moins vrai, qu’en dépit de ses sursauts salvateurs manifestés en matière de mise à niveau et de qualification des ressources humaines qui, somme toute, s’avèrent primordiaux dans cette panoplie de réformes, les problématiques essentielles de la justice continuent, malheureusement, à déchiqueter le corps judiciaire, par des pratiques corruptives, illicites et clientélistes dans bien des cas. Il est aussi déplorable de constater que les conditions de travail de nombre d’agents incontournables de la vie quotidiennes de la justice sont atroces et nécessitent un intérêt tout particulier pour mettre fin à l’hémorragie de grève répétée qui prévaut dans l’enceinte des cours et compliquent encore davantage le droit des citoyens en un examen de leurs dossiers dans les délais requis et l’équité escomptée. On ne saura se contenter de la modernisation qui, à coup sûr, joue un rôle capital dans le département, sous ses multiples formes. Cependant, il importe beaucoup plus de se pencher sérieusement sur les véritables tares qui ne cessent de porter préjudice à notre système judiciaire, en vue d’assurer une justice autonome, équitable et démocratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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