Les opérateurs industriels n’arrivent toujours pas à retrouver le moral. Selon la dernière enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, 35% des chefs d’entreprises interrogés affirment ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes. Plusieurs facteurs expliquent ce spleen dont la faiblesse de la demande.
En avril dernier, les ventes et les commandes auraient reculé dans plusieurs filières du secteur, indiquent les industriels. Ce constat concerne notamment l’agroalimentaire et le textile et cuir, tandis que les ventes et commandes auraient progressé dans la «mécanique et métallurgie» et l’«électrique et électronique». Concernant la «chimie et parachimie», les industriels affirment que les ventes ont baissé, alors que les commandes ont progressé.
L’évolution négative des carnets de commandes sape davantage le moral des industriels. A leurs yeux, le niveau des carnets de commandes serait inférieur à la normale dans toutes les branches d’activité, à l’exception de la «mécanique et métallurgie» où il aurait été normal. En effet, le niveau des carnets de commandes aurait été normal dans la «métallurgie», inférieur à la normale dans l’ «industrie automobile» et supérieur à la normale dans le «travail des métaux».
En tout cas, les industriels qui ont une meilleure visibilité sur l’évolution de leurs activités misent surtout sur les ventes à l’étranger pour sauver la mise. Ceux de la branche «industries mécaniques et métallurgiques» s’attendent à une hausse des ventes à l’étranger alors que celles sur le marché local devraient plutôt stagner. Même son de cloche auprès des chefs d’entreprises de la filière «électrique et électronique». Par contre,18% des entreprises du secteur du textile et cuir disent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future des ventes à l’étranger. Chez les opérateurs de la filière agroalimentaire, un épais brouillard plane aussi bien sur les ventes à l’étranger que sur le marché local.
H. Benezha