Le palmier-dattier en valeur

Cap sur Tata

Saoudi El Amalki

Le cortège ministériel qui s’est rendu à Tata, les 27 et 28 du mois écoulé, aurait sans doute, fait l’actualité dans un patelin, astreintaux placards. Un arsenal d’actions à dimension plutôt sociale,était à l’ordre du jour de ce périplesalutaire en direction des populations démunies.

En fait, on ne pourrait que saluer cet intérêt salvateur dans cette bourgade abandonnée à son sort, depuis des lustres. Certes, toutes les panacées sont les bienvenues dans ceslocalités où les pénuries et les carences ne se comptent plus, comme dit la maxime dechez nous : « Là où tu cognes le teigneux, il saigne ! ». Le focus ministériel s’est particulièrement penché sur les volets sanitaire et éducatif, sans pour autant omettre l’eau et l’oasis, principales préoccupations territoriales.

Il est bien reconnu dans des contrées pareilles à la province de Tata, la ressource primordiale n’est autre que le palmier-dattier qui spécifie son état et sa nature, en tant que moyen de subsistance par excellence des populations. Or, il paraît quecette plante providentiel des zones arides n’est pas judicieusement valorisée et exploitée à bon escient. Pourtant, depuis les ères ancestrales, les peuplades tataouies pratiquaient des techniques primaires à la chaux et la rocaille pour retenir les eaux de crues susceptibles d’hydrater ces plantes.

Mais, au fil du temps, ces méthodes archaïques ont fini par céder à l’usure du temps et affres de lacontraintedu quotidien.Il importera donc de reprendre le même exercice, avec une approche  moderne par ce que l’on appellerales barrages dedérivation d’eaux de crue,à partir des orages qui éclatent de temps à autreetl’élévation des canaux sur le territoire oasien afin d’irriguer les palmeraies, d’alimenter la nappe souterraine et d’enrichir les fertilisants, notamment le fumier.Il aura suffi de deux passages hydriques par an pour que tous ces palmiers-dattiers renaissent et produisent des fruits en abondance.

De même, on pourrait procéder par ce qu’on appelle communément les « khettara » dans ces milieux populaires en quête de l’eau de plus en plus rare. De surcroît, il convient de monter des unités de traitement des déchets aussi bien du système végétatif que racinaire, pour un recyclage utilitaire. Aux côtés de cesressourcesspécifiquesdont dépendrait l’existence des milliers de familles, on pourrait aussiinciter les petits opérateurs du tourisme à investir dans le montage demaisons d’hôte et de gîtes meublés. Tous ces ouvrages nécessitent la concertation permanente avec les différentes constituantes de la société, particulièrement les souches déshéritées. Ces cultures intrinsèques, adaptées aux spécificités de la province de Tata, reposent essentiellement sur le palmier-dattier et non des plantes intruses tel la pastèque ou le melon qui exigent de quantités importantes deressources hydrauliques.

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