La situation portuaire de la capitale du Souss se débat sans nul doute dans nombre de dysfonctionnements qui continuent à sévir, au niveau de la commercialisation des ressources halieutiques, depuis leur atterrissage aux bassins jusqu’au pont-bascule, en passant par la criée à la halle aux poissons.
Un réseau d’intervenants publics et privés y est monté, en parfaite coordination, pour que tout le monde puisse trouver son compte, selon le passage et le cheminement du poisson, à travers toutes les phases précitées. On soulèvera son état actuel tel qu’il a été rapporté par la société civile. En effet, selon les multiples investigations sur place, il en résulte la présence d’énormes quantités de détritus de sources diverses qui flottent sur les eaux du bassin, y compris les déchets liquides.
Ce spectacle qui révèle une forte transgression des lois inhérentes à la préservation du littoral, interpelle toutes les parties compétentes afin de mettre de l’ordre dans le port de pêche. Le volume de la catastrophe qui menace le bassin pollué est de plus en plus alarmant. Les huiles sombres des moteurs se propagent sur la surface des eaux du port maritime, plus spécialement les quais 4, destinés à la réparation et à l’entretien des bateaux, en plus de l’immense dispersion des déchets solides et liquides, semblables à un dépotoir anarchique sur les mêmes lieux.
Ce constat dévoile la négligence des agents chargés de la gestion de ces déchets, en dépit des efforts entrepris dans le cadre du programme national des littoraux propres et du littoral pérenne. Ceci étant, il est donc constaté cette indifférence de la part des responsables de la gestion du port en préservation de l’environnement et de la protection des littoraux, malgré des budgets alloués à la propreté et au nettoyage des ports de ces effets attentatoires à la protection de la côte et de la faune générale. Il va sans dire que les composantes des différents déchets transforment le bassin et le port entier en points noirs de pollution, en rupture catégorique avec le contenu de la loi 00-28, relative à la gestion des déchets.
Il est alors urgent de s’atteler à libérer le port de pêche d’Agadir de toutes ces pollutions liquides et solides qui le submergent et hypothèquent tout l’espace maritime de cette zone, d’autant plus que la pêche maritime demeure l’un des axes vitaux de l’économie nationale.
Enfin, il est regrettable de souligner que les touristes qui font toujours un détour au port, en tant que site incontournable de leur séjour, sont désagréablement surpris de découvrir ces monstruosités sur le bassin crasseux où est ancrée une multitude de bateaux en état marécageux. Inutile de préciser qu’ils sont munis de leurs caméras… Quelles images exportées dans leurs pays!