Le PPS compte beaucoup sur la JS pour son avenir

Benabdallah devant le CC de la Jeunesse socialiste

M’Barek Tafsi

La quatrième session du conseil central de la Jeunesse socialiste, tenue samedi 11 mars à Rabat, sous le mot d’ordre : «resserrer les rangs et conjuguer les efforts pour la défense des causes des jeunes », a été marquée par la participation du Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme Mohammed Nabil Benabdallah.

Dans une intervention d’orientation, Benabdallah a fait savoir que le Parti du Livre compte beaucoup sur cette école qu’est la Jeunesse Socialiste pour son présent et son avenir. En témoigne pour la première fois dans l’histoire de ce parti la présence de quatre dirigeants de la JS dans le bureau politique du PPS.

Le renouvellement des élites se réalise et l’on bénéficie de cette jeunesse. Cette interdépendance et cette complémentarité doivent être utilisées de manière optimale pour renforcer la présence du parti à différents niveaux, a-t-il expliqué.

Et ce n’est pas un hasard si cette organisation est une pépinière et une école de formation des élites, a-t-il dit. Ce qui est rassurant pour l’avenir du parti.

C’est à travers la JS, que le PPS renouvelle ses capacités, a-t-il rappelé, soulignant le devoir pour la JS de porter des causes politiques, car c’est une organisation politique, une organisation partisane des jeunes.

Autrement dit, l’engagement politique, l’adhésion aux questions politiques principales dans notre pays font partie des devoirs premiers de l’organisation et de ses militants.

Ces derniers sont appelés à porter haut ses missions dans un climat caractérisé par l’approfondissement du fossé entre les jeunes et les partis politiques.

A part le PPS, qui est devenu une exception, les autres formations politiques n’accordent aucun intérêt aux jeunes, qui boudent l’espace politique et les activités politiques. Ce qui ne signifie pas que les jeunes ne sont pas concernés ou affectés par cette évolution. Mais il manque un maillon de la chaine, qui fait que la majorité écrasante des jeunes tourne le dos à la politique.

Il est donc du devoir des militants de réconcilier les jeunes avec la politique et de trouver les formules appropriées pour ce faire. Ces formules au sein de la Jeunesse socialiste doivent être différentes de celles utilisées au sein du parti. Dans ce cadre, les jeunes n’ont qu’à innover pour débattre de toutes les questions cruciales et fondamentales et attirer dans le même temps les jeunes tels qu’ils sont à l’heure des réseaux sociaux, du rejet des longues analyses et de la préférence des messages brefs à travers une image, une phrase, une expression.

C’est ainsi qu’au lieu des rapports fleuves, il importe aujourd’hui de trouver les meilleures formules pour transmettre les messages de manière adaptée à la situation qui prévaut actuellement.

Le Sahara marocain est une question d’existance

Abordant la situation dans la région, il a souligné que l’existence d’une organisation comme la JS et du PPS dont elle est issue est tributaire de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale nationale.

Le Maroc sans son Sahara n’est plus le Maroc

Sans son Sahara, le Maroc est menacé dans son existence et sa pérennité en tant que nation millénaire, a souligné le SG du PPS.

Tout patriote doit prendre conscience de cette évidence et porter une telle idée sans fanatisme ou chauvinisme sur la base de son patriotisme.

De ce fait, point de réforme, point  de démocratie et point de progrès et de socialisme sans un territoire libéré, indépendant et avec une décision nationale forte indépendante.

Cette bataille doit donc se poursuivre pour la défense de l’intégrité territoriale et pour son parachèvement à travers la récupération des villes de Sebta et Mellila et des îles avoisinantes. Il importe aussi d’être parfaitement conscient de tous les complots ourdis contre le Maroc par les ennemis de l’intégrité territoriale que sont les dirigeants algériens. Ceux-ci sont actuellement à l’origine d’une escalade sans précédent dans l’histoire de ce conflit artificiel, vieux de plus de 40 ans.

Ils ont perdu toute raison en intensifiant leur comportement hostile au Maroc, qui a réalisé au cours de la dernière période des progrès tangibles en matière de consécration de la marocanité de son Sahara, à travers notamment les nouvelles positions prises par de nombreux pays à l’égard de ce dossier dont de grandes puissances à l’instar des Etats Unis d’Amérique, de l’Allemagne, de l’Espagne et d’autres pays européens.

En diversifiant ses relations et ses partenariats à l’extérieur, le Maroc a réussi dans le même temps à consolider sa position à l’international sans parvenir pour autant à clore définitivement ce dossier.

C’est pourquoi, il est nécessaire pour le parti et l’organisation de la JS de continuer de plaider et de défendre la cause de l’intégrité territoriale au niveau national et international, en particulier auprès des forces progressistes et de gauche étrangères. Cette action doit se poursuivre, car l’intégrité territoriale est une question principale et cruciale pour le peuple et la stabilité du pays.

La France ne supporte pas que le Maroc consolide son indépendance et sa souveraineté

Il a également abordé la tension autour de cette question non pas seulement avec l’Algérie mais également avec la France.

Cette tension est en rapport avec le fait que le Maroc dispose désormais d’une souveraineté nationale plus affirmée et d’une décision nationale plus forte. C’est ce que la France ne supporte pas, car elle veut continuer à jouer entre l’Algérie et le Maroc et préserver par conséquent ses positions traditionnelles, qu’elle est en train de perdre même dans ses rapports avec de nombreux autres pays africains.

Et indépendamment de la justesse ou non de certaines questions concernant les droits de l’homme et les libertés, quelques milieux les instrumentalisent pour mener des campagnes hostiles au Maroc.

L’on doit être parfaitement conscient qu’il est impossible de progresser dans notre marche sans la défense de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationales. L’on doit saisir aussi que la consolidation du front intérieur constitue le meilleur moyen possible pour défendre les intérêts nationaux du pays.

A ce propos, le PPS a de tout temps considéré que ce sont là deux causes dialectiquement liées l’une à l’autre, à savoir la consolidation du front intérieur et la défense de la marocanité du Sahara, malgré le fait que le Maroc est dépourvu de grandes richesses (pétrole ou gaz) pour supporter toute course aux armements. Le front intérieur est l’arme la plus efficace dans cette confrontation avec les ennemis de notre intégrité territoriale. Et c’est cette alliance de toutes les forces vives et démocratiques du pays derrière Sa Majesté le Roi, qui a permis au Maroc de poursuivre la défense de son intégrité territoriale sans faiblir.

La faiblesse du gouvernement menace la stabilité du pays et son front intérieur

A présent, force est de constater que le front intérieur est menacé par la détérioration de la situation sociale, du fait de la faiblesse du gouvernement actuel. C’est le gouvernement le plus faible que le Maroc ait connu durant les dernières 20 années, compte tenu du faible niveau de sa charge politique, a-t-il affirmé.

Composé de trois partis et disposant d’une majorité confortable au sein des institutions élues, l’actuel gouvernement suscite le mécontentement de tout le monde, en particulier des jeunes, auxquels l’on doit reprocher honnêtement qu’ils ne jouent pas pleinement leur rôle et n’assument pas leur responsabilité en s’abstenant d’aller voter ou s’inscrire sur les listes électorales.

C’est ainsi que le taux de participation dans la plus grande ville du pays qu’est Casablanca n’a pas dépassé 20%. A cela il faut ajouter que quelque 8 millions de Marocains en âge de voter ne sont pas inscrits sur les listes électorales.

Le gouvernement actuel manque même de porte-parole, qui ne trouve pas les mots pour répondre aux questions de la presse autour du scandale du gasoil russe, acheté par les sociétés à un prix moins cher et revendu aux prix forts aux Marocains.

Le gouvernement n’a pas donné non plus de réponse satisfaisante en ce qui concerne la fuite avant terme de l’information relative à la suspension de la perception du droit d’importation applicable aux bovins destinés à l’abattage. Une telle fuite a permis à un groupe d’importateurs de profiter de la crise pour s’enrichir davantage aux dépens de la souffrance des pauvres.

Sans communication fiable et crédible il est impossible de gagner la confiance des citoyennes et des citoyens et de mobiliser la société pour la réalisation des programmes lancés par le gouvernement pour lutter notamment contre la flambée incessante des prix.

Tout ce qu’on sait, c’est que le gouvernement n’a pas pris jusqu’à présent les mesures qu’il faut pour lutter efficacement contre cette flambée exorbitante des prix.

Et il semble qu’il a mobilisé quelque 5 millions de Dirhams au profit du secteur du transport, mais cela n’a eu aucun impact, puisque les prix continuent de grimper. Même les prix des tomates, qui ont quelque peu baissé, risquent de reprendre leur hausse de plus belle.

Le gouvernement refuse aussi de consacrer une partie des recettes supplémentaires d’environ 50 milliards de dirhams réalisées pour soutenir le pouvoir d’achat des Marocains.

Autrement dit, le gouvernement actuel a échoué sur tous les plans dans la gestion des affaires sociales et économiques du pays.

Malgré cela, il se présente comme étant le gouvernement des sauveurs du Maroc de ce qui a été commis par les gouvernements précédents dont il faisait pourtant partie.

Au sein de tous les gouvernements, le parti du RNI a toujours occupé des postes clés (finances, agriculture et autres). Et il est inadmissible d’accuser les autres composantes des gouvernements précédents, sans avoir le courage d’assumer sa responsabilité.

Bloqué par le problème des conflits d’intérêts, le gouvernement actuel a cessé de parler du modèle de développement, qui prône la réalisation d’un certain nombre de réformes indispensables à sa mise en œuvre.

A part la couverture sociale, dont la mise en chantier avait débuté depuis le gouvernement Youssoufi, le gouvernement actuel n’a pas de quoi se justifier pour avancer que son action vise la réalisation de l’Etat social, dont la signification dépasse de loin la couverture sociale.

Le gouvernement actuel a également cessé de parler de la mise en œuvre de la Constitution de 2011 et de la promotion de la démocratie, des libertés, de la justice et des droits de l’homme.

Il n’ose pas non plus dévoiler son vrai visage de gouvernement libéral, de peur d’être accusé de n’avoir rien fait jusqu’à présent pour soutenir l’entreprise nationale et lutter contre la concurrence déloyale et la rente.

Oui, la nouvelle charte de l’investissement a été adoptée, mais l’économie du pays ne crée pas d’emplois. Pire encore des milliers de postes d’emplois sont perdus tous les ans.

Et ce sont les jeunes qui en paient le tribut. Et c’est à eux de réagir pour politiser le débat et défendre leurs droits, a-t-il martelé.

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