Le secteur des viandes rouges «se viande»…

Six tonnes de viandes avariées viennent d’être saisies par les services compétents de Casablanca. Et pratiquement chaque mois apporte son lot de viandes impropres à la consommation. Les quantités saisies provenaient généralement de l’extérieur de la ville et du secteur informel, l’abattage clandestin, selon les communiqués rendus public par les autorités de la métropole.

Ainsi, après chaque coup de filet réalisé par les services sanitaires, des procès-verbaux sont dressés en la circonstance et les contrevenants sont déférés devant la justice, mais le phénomène continue de prendre de l’ampleur. Ce qui représente un danger pour la santé des consommateurs et démontre un ratage en matière de gestion des abattoirs de la capitale économique du pays. Bref, une gestion défaillante du délégataire. En effet, si les abattoirs du Grand Casablanca, de type polyvalent et dotés de matériels modernes, étaient gérés d’une manière professionnelle, il n’y aurait ni abattage clandestin, ni encore moins un approvisionnement du marché de l’extérieur de la ville.

Le dernier rapport de la cour des comptes avait, en effet, mis le doigt sur le mal, en dénonçant toute une série de violations des règles d’hygiène et des normes d’abattage. De même, la gestion des déchets laisse à désirer sur place, sans parler du contrôle bactériologique qui fait défaut. Des révélations qui interpellent à plus d’un titre et qui pourraient pousser les habitants de la ville blanche à opter pour un régime alimentaire de végétarien ou du moins ne pas consommer les viandes rouges à l’intérieur du périmètre de la capitale économique du pays. Les professionnels ne cessent de dénoncer ces défaillances et d’appeler la mairie de Casablanca, autorité délégante, à être très rigoureuse sur ce registre. De même, les syndicats des chevillards ne cessent de mettre en garde contre la prolifération de l’abattage clandestin dans différentes zones de la métropole, notamment à Derb Ghallef, Hay Hassani et Sid Bernoussi. Aujourd’hui, le constat est hallucinant. Les saisies se poursuivent, mais le phénomène est loin d’être circonscrit. C’est dire que les décideurs de la ville sont appelés à mettre en place des mesures préventives et répressives et veiller à leur application vigoureuse pour éradiquer le mal. Il en va du bien des consommateurs, de la santé de la population locale, du tourisme dans la métropole et de l’image de la capitale économique du pays.

B. Amenzou

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