Déclaration finale du Sommet arabe de Djeddah
Le Sommet arabe a réaffirmé, vendredi à Djeddah, à l’issue de sa 32e session, la centralité de la cause palestinienne, comme l’un des principaux facteurs de sécurité et de stabilité dans la région, condamnant dans les termes les plus fermes les pratiques et les violations qui ciblent les Palestiniens dans leur vie, leurs biens et leur existence.
Les dirigeants arabes ont souligné, dans la « Déclaration de Djeddah » ayant sanctionné les travaux du sommet, l’importance d’efforts concertés pour parvenir à un règlement global et juste de la question palestinienne, et pour trouver un véritable horizon pour parvenir à la paix sur la base de la solution à deux États, et conformément aux références internationales, notamment l’Initiative de paix arabe, les résolutions internationales y afférentes et les principes du droit international, à même de garantir l’instauration d’un État palestinien indépendant et souverain sur ses territoires aux frontières de 1967, avec Al-Qods-Est comme capitale.
Ils ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en mettant fin à l’occupation et aux agressions et violations répétées susceptibles d’obstruer les processus et la voie vers des solutions politiques et saper les efforts de paix internationaux.
Ils ont souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour protéger la ville occupée d’Al-Qods et ses lieux saints contre les aspirations condamnables de l’occupation pour changer sa démographie, son identité et son statut historique et juridique existant.
S’agissant de la question soudanaise, la Déclaration de Djeddah se dit profondément préoccupée par l’évolution de la situation et des événements actuels dans ce pays et par les répercussions de cette crise sur la sécurité, la sûreté et la stabilité des pays de la région.
Elle a insisté sur la nécessité du calme, de donner la priorité au dialogue et à l’unification des rangs, de soulager les souffrances du peuple soudanais, de préserver les institutions de l’État et empêcher leur effondrement, et d’éviter toute ingérence extérieure dans les affaires soudanaises qui pourrait alimenter le conflit et menacer la paix et la sécurité régionales.
Quant au Yémen, la Déclaration a réaffirmé le soutien à tout ce qui garantit la sécurité et la stabilité dans ce pays et réalise les aspirations du peuple yéménite, ainsi qu’aux efforts internationaux et régionaux visant à parvenir à une solution politique globale à la crise dans ce pays, sur la base des trois références représentées dans l’initiative du Golfe et ses mécanismes de mise en œuvre, les résultats du dialogue national yéménite et la résolution du Conseil de sécurité n° 2216.
D’autre part, la Déclaration a souligné l’importance d’arrêter l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays arabes, et le refus total de soutenir la formation de groupes armés et des milices en dehors du cadre des institutions étatiques.
Le Sommet a soutenu que les conflits militaires internes ne conduiront pas à la victoire d’une partie sur une autre, mais, au contraire, exacerbent les souffrances des peuples, détruisent leurs réalisations et empêchent la réalisation des aspirations des citoyens des pays de la région.
Les dirigeants arabes ont affirmé que le développement durable, la sécurité, la stabilité et la paix sont des droits inhérents du citoyen arabe, qui seraient instaurés via des efforts intensifiés et intégrés, luttant fermement et au plus haut niveau contre le crime et la corruption, et mobilisant les énergies et les capacités de nature à créer un avenir fondé sur la créativité, l’innovation et le suivi des divers développements, à même de servir de renfort à la sécurité, la stabilité et le bien-être des citoyens des pays de la région.