L’égalité des genres au centre des efforts de relèvement de la crise

Appel du fonds Education sans délai et de l’ONU

Le fonds Éducation sans délai (ECW), le Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence (INEE) et l’Initiative des Nations-Unies pour l’éducation des filles (UNGEI) ont appelé à placer l’égalité des genres au centre des efforts de relèvement de la crise de l’éducation engendrée par la pandémie de Covid-19.

A la veille de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, ces trois organisations œuvrant en faveur de l’égalité des genres dans l’éducation en situation d’urgence, ont uni leurs efforts en lançant une «boîte à outils» visant à renforcer l’intégration de l’égalité des genres dans les interventions d’éducation destinées aux enfants et aux jeunes des pays touchés par les situations d’urgence et les crises prolongées.

Les conflits armés, les déplacements forcés, les catastrophes d’origine climatique, les urgences sanitaires et les autres crises accroissent les obstacles à une éducation sûre de qualité, en particulier pour les enfants et les jeunes vulnérables, relèvent les trois organisations dans un communiqué, notant que ces obstacles prennent des formes différentes pour les filles, les garçons, les femmes et les hommes, ce qui creuse davantage les inégalités et vulnérabilités préexistantes.

Cet écart s’observe d’autant plus en période de Covid-19, alors que la pandémie continue de perturber comme jamais l’apprentissage de millions de filles et de garçons touchés par les crises à travers le monde.

«A l’heure où le monde s’efforce de lutter contre la pandémie de COVID-19 et de se remettre de ses effets à l’échelle mondiale, nous devons tirer les enseignements des crises précédentes. De terribles difficultés attendent les millions de filles et d’autres enfants et jeunes vulnérables vivant dans des contextes de crise», a déclaré Yasmine Sherif, Directrice d’Éducation sans délai, le fonds mondial consacré à l’éducation en situation d’urgence ou de crise prolongée.

«Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. Si nous ne parvenons pas à les protéger et à leur apporter de toute urgence la sécurité, l’espoir et les perspectives qu’offre une éducation inclusive de qualité, nous aurons failli à leur égard mais également envers nous-mêmes. Il n’y a aucune excuse pour ne pas agir maintenant», a-t-elle souligné dans le communiqué.

Les urgences sanitaires précédentes, comme les épidémies provoquées par le virus Ebola, le virus Zika et le virus à l’origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), ont entraîné des fermetures d’écoles qui ont touché de manière disproportionnée les filles et les femmes, rappelle-t-on.

En contexte de crise, les adolescentes sont particulièrement vulnérables et font face à des risques accrus d’exploitation sexuelle, de violence basée sur le genre, de mariage et de grossesse précoce. Et c’est précisément ce qui est en train de se passer avec la pandémie de COVID-19, selon la même source.

En effet, une analyse réalisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le Fonds Malala montre d’ores et déjà que 50 % des filles réfugiées scolarisées au niveau secondaire pourraient ne jamais retourner en classe lorsque les écoles rouvriront.

Par conséquent, la nouvelle boîte à outils baptisée «EiE-GenKit» (Boîte à outils pour l’intégration de l’égalité des genres dans l’éducation en situation d’urgence) arrive à point nommé, en ce sens qu’elle offre aux professionnels du secteur de l’aide les ressources nécessaires pour garantir la sensibilité aux questions de genre et une approche inclusive des interventions d’éducation en situation d’urgence.

Étiquettes , ,
Top