L’énergie hydrogène sur orbite

Saoudi El Amalki

Dans son souci permanent de s’ériger résolument en nation pionnière en matière d’hydrogène vert au continent africain, le Maroc met les bouchées doubles pour y parvenir en si peu de temps. Déjà, il jette son dévolu sur les énergies renouvelables à brides abattues, en plantant la station de haute envergure aux environs d’Ouarzazate et consorts en Solaire. Fortement impliqué dans cet entrain, le Souverain ambitionne d’y « mettre le paquet » à travers une production de qualité en énergies propres à même  de rivaliser avec les plus prisés de la planète. Tout en sachant que l’hydrogène est extrait de l’électrolyse hydrique, écartant le gaz de l’oxygène et obtenu par l’intermédiaire de l’électricité tirée des diverses énergies solaires, hydraulique ou éolienne, notre pays caracole vers la prééminence maghrébine voire africaine. Il ne cesse de s’atteler à mettre en avant l’approche de la réduction des émissions carbonisées, à travers le système de décarbonisation de la sidérurgie, la cimenterie, l’engrais, la chimie… pour favoriser le cumul de l’énergie propre. Il est bien évident que le Maroc en est encore à l’état fœtal à ce propos, mais à coup sûr, il s’ingénie à y aller de pied ferme pour avoir, il y a quelques mois, cassé la tirelire dans le but de placer ses superficies d’hydrogène sur un immense terrain domanial aux alentours de 1,5 millions d’hectare. Conscient de la vitalité d’un tel manège, il se lance dans cette dynamique  d’hydrogénisation tous azimuts, fort aguerri par ses expertises antécédentes d’un peu moins de deux décennies dans l’énergie renouvelable qui met sur le tas 38% d’électricité à l’état actuel mais qui compte en relever la production à plus de la moitié d’ici 2030. De par l’expérience acquise au long de sa politique énergétique allant droit vers la souveraineté, grâce à la diversité et l’efficience de l’usage de l’énergie propre, le Maroc est dans la capacité absolue de s’y mettre avec un coût peu onéreux et une chaîne de valeur industrielle qui passe par les étapes de production, depuis l’eau de mer dessalée à la vente. A cet égard, le Maroc envisage de construire pas moins de sept stations de dessalement à l’adresse de ses douze fabriques, en vue de faire face à la pénurie de l’eau. Il est bien évident que notre pays se débat pour avoir une énergie souveraine et génératrice de ressources de nature à insuffler de l’oxygène aussi bien dans son économie en intégralité que dans son ressort énergétique, en particulier sa nouvelle expérience en hydrogène vert. L’atout en ce sens, est indéniable !

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