L’enseignement préscolaire, pilier de la nouvelle école marocaine…

Le Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique a organisé, ce mercredi 7 Février 2018, en son Siège Social, une rencontre avec les médias nationaux à l’effet de leur donner son avis sur «L’éducation préscolaire», en tant que «pilier de la nouvelle école marocaine» et de leur présenter ses recommandations visant principalement la généralisation obligatoire et progressive d’un enseignement préscolaire gratuit et de qualité fondé sur une vision éducative novatrice.

Ainsi, pour le Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique, l’enseignement préscolaire relève du droit donné à chaque enfant de recevoir, très tôt, une éducation le préparant à réussir sa scolarité et à exercer sa pleine citoyenneté.

Or, l’état des lieux de cet enseignement montre de multiples défaillances en ce qui concerne sa généralisation et sa qualité. En outre, les écarts entre l’urbain et le rural et entre les garçons et les filles révèlent une absence totale d’équité qui donne lieu à une inégalité des chances.

Plaçant  l’enseignement préscolaire eau cœur du processus de développement du capital humain national et convaincu du fait que l’éducation qui est une problématique sociétale et politique et un levier du développement  doit s’inscrire dans la durée, le Conseil recommande une refonte globale qui permettrait à tous les enfants âgés de 4 à 5 ans de bénéficier d’un enseignement préscolaire moderne et de qualité apte à les doter de tous les pré-requis nécessaires à leur intégration à la fois dans la société et dans le système scolaire.

En conséquence, l’établissement éducatif qui ne devrait pas être un simple espace d’apprentissage mais un lieu de développement des compétences et des aptitudes ayant pour mission de doter l’enfant de tous les instruments nécessaires à son développement psychologique et à son épanouissement doit lui permettre de nouer d’excellentes relations avec les autres donc une parfaite socialisation.

Aussi, le Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique qui recommande la généralisation obligatoire et progressive d’un enseignement préscolaire gratuit qui sera dispensé à l’enfant par des éducateurs aptes à lui fournir l’éducation, la socialisation et la protection nécessaires à son épanouissement et à son développement  suggère la mise en place d’un système unique d’enseignement préscolaire aux lieu et place de celui qui a prévalu jusqu’à ce jour et qui comportait 3 variantes distinctes ; à savoir, un enseignement préscolaire traditionnel dispensé dans les  «m’sids», l’enseignement préscolaire moderne que l’on retrouve dans les crèches et les garderies privées  et, enfin, un enseignement préscolaire public.

Enfin, le Conseil insiste sur la mise en place d’une  échelle standard de qualité basée sur une vision éducative rénovée, une tutelle unique et un cadre institutionnel  plaçant l’intérêt de l’enfant au-dessus de toute autre  considération et doté de ressources financières suffisantes dès lors qu’il s’agit d’un investissement à fort rendement individuel, social et économique.

Nabil El Bousaadi

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