La chanson amazighe a été brillement représentée sur la scène populaire de Salé par les artistes Aïcha Tachinwit et Saida Titrit. Deux artistes, deux voix et de styles différents ont brillé de mille feux lors de la 18ème édition du festival Mawazine.
En effet, les deux ambassadrices ont charmé les mariées humaines qui sont venues apprécier les danses et les chants d’une musique rythmée, joyeuse et millénaire. Très attendue par le public, la chanteuse et danseuse Aïcha Tachinwit a brulé, mardi 25 juin, la scène de Salé lors d’un concert musical électrique qui tenu toutes ses promesses.
Dynamique et enthousiaste sur scène, cet artiste originaire d’Inzegane a livré un show mêlé entre les danses chorégraphiques des danseuses et les chants amazighs. Aïcha Tachinwit ayant été formée par de grands noms de la chanson amazighe tels que Hassan Arsmouk ou encore Outaleb El Mzoudi a démarré sa carrière professionnelle en 1994.
Connue par son style et ses danses qu’elle inspirait dans le patrimoine artistique amazigh, mais aussi de la danse indienne, la chanteuse a su accrocher le public présent à son univers plein d’énergie et du rythme. A côté de la danse, il y a bien entendu la musique, les mélodies et la magie de l’instrument qui a fait bouger la foule. Certes que l’artiste a gardé cette touche originelle de la musique traditionnelle amazighe, mais, en outre, elle a intégré de nouveaux instruments modernes pour renouveler son style afin de toucher un large public. Le Ribab, fameux instrument utilisé par les Rwayss du Souss, rime parfaitement avec la fluette et la guitare électrique. Et puis la musique et le rythme triomphent et dominent la scène.
Par ailleurs, l’étoile montante de la chanson marocaine Saida Titrit, originaire de la ville de Khenifra, a joliment représenté la chanson amazighe de l’Atlas sur la scène populaire de Salé. En effet, elle a livré lundi 24 juin l’un de ses beaux concerts en faisant voyager les mélomanes et amoureux de la musique au cœur des mélodies et des danses issues de l’Atlas.
La jeune artiste a été accompagnée par son orchestre et ses danseuses qui ont mis du feu sur scène et qui ont fait bouger le public dans tous les sens. Titrit, ou l’étoile en amazigh, a brillé avec une prestation où elle a rendu hommage à la musique amazighe en chantant ses beaux titres en l’occurrence «Awa makh izrid». La chanteuse a ouvert le bal de son concert avec une «Tamawayt» qui a transporté le public aux sommets des montagnes de l’Atlas.
Titrit, de son vrai nom Saïda Akil, a entamé sa carrière artistique dans les années 90. Elle est l’une des voix et des femmes artistes marocaines qui ont œuvré pour la modernisation de la chanson amazighe sous toutes ses facettes. Titrit est également le symbole de la femme marocaine créative et militante. En 2018, l’artiste a mené une guerre sans merci contre la maladie. Heureusement, elle a pu s’en sortir, et retourner à la scène et à son public.
Mohamed Nait Youssef