Le Maroc est désormais confiné pour faire face à l’épidémie de Coronavirus, mais le sort des démunis inquiète les associations. Comment les protéger et les aider à faire face à la situation actuelle ? Idem pour les migrants qui résident un peu partout. Ils vivent dans la rue, avec leurs conditions de vie, déjà très difficiles habituellement, le sont encore plus depuis quelques semaines. Hygiène, nourriture, et solitude… Faute de toit, ils sont plus exposés au virus.
De nombreuses associations d’aide aux personnes démunies font au mieux pour pallier l’urgence, c’est dans ce sens qu’est né «Chef4Good», un collectif de grands chefs cuisiniers, dont l’association est en cours de constitution.
En ces temps de confinement, des chefs bénévoles de «Chef4Good» se relaient pour produire à ce jour environ 500 repas quotidiens, qui sont distribués aux diverses associations reconnues œuvrant dans le domaine social, notamment Jood, Insaf, AMS(…). Une partie du corps médical; médecins de garde du CHU Ibn Rochd, et aussi le Samu Social, a fait savoir ce collectif à travers un communiqué.
En effet, «Chef4Good» a besoin de dons pour poursuivre leurs actions en faveur des personnes en situation difficile. «Chaque geste compte beaucoup, notre union fera notre force. Nous offrons des repas équilibrés et avec du goût à partir de 10 dirhams par personne» souligne-le collectif. A vrai dire, cette crise face au virus nous impose de veiller les uns sur les autres pour le bien de tous.
Pour nous aider à récolter les dons en numéraire, ce collectif a noué des partenariats avec l’Association marocaine de solidarité (AMS) qui s’engage à servir de relais pour la réception des fonds, aussi avec Jumia qui lance prochainement un produit «don Chef4Good» d’une valeur de 20 dirhams, ajoute la même source.
Il est à noter que, «Chef4Good» envisage de poursuivre ces actions pendant toute cette période de crise liée à l’épidémie de coronavirus. Et pas seulement, le collectif prévoit également la création d’un centre dédié à la cuisine pour les démunis dès la fin de cette épidémie.
Les membres de ce collectif s’engageront ainsi pour la formation et apprentissage des enfants de la rue et les personnes en situation précaire aux métiers d’arts culinaires. Ils envisagent le lancement d’un service traiteur et espace de vente des produits fabriqués par les bénéficiaires du centre pour rémunérer les travailleurs du centre et acquérir une certaine autonomie financière. Ils prévoient également l’organisation des événements liés à la restauration et gastronomie tant au Maroc qu’à l’international.
Ceci est un appel à la solidarité en cette période de confinement, ces associations ont plus que jamais besoin de mobilisation, et surtout des dons.
Omayma Khtib
