L’Espagne à l’épreuve électorale

Les espagnols se livrent à leur échéancier électoral afin de choisir leurs représentants aux législatives, puis aux présidentielles pour constituer un nouvel Exécutif. Des épreuves cruciales qui débutent tout au long de la journée dominicale, sur le territoire péninsulaire.

La proximité de ce pays frontalier et la configuration de la prochaine équipe dirigeante, concernent aussi bien le peuple d’outre-mer que son homologue marocain. Depuis déjà longtemps, la bipolarisation droite/gauche est la règle du duel alterné au Pouvoir, sous un régime monarchique de Règne sans Autorité. Vers quel sens basculerait le choix des espagnols cette fois-ci, sachant que les socialistes, conduits par Pedro Sanches, s’étaient montrés fort compréhensifs vis-à-vis de la sacralité de notre intégrité territoriale et partant, s’étaient lancés de plus belle, dans la consolidation de nos relations bilatérales ?

Évidemment, cette attitude favorable à la thèse marocaine n’a pas été de tout repos, puisque le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), majoritaire au perchoir devait convaincre ses alliés extrémistes et indépendantistes dont la position était plutôt hostile à l’affaire «sacrée» du Sahara. On ne sait pas trop quelle serait l’approche du Parti Populaire (PP) à ce propos, bien que son candidat conservateur, Alberto Núñez, se soit, au préalable, prononcé en faveur de la «continuité» envers ce dossier s’il parvenait à détenir les rênes des destinées aux suffrages.

Cependant, il reste à savoir comment il pourrait convaincre les petites entités d’extrême-droite sur lesquelles il devrait à tout prix, compter pour compléter sa majorité, comme l’avait si bien négocié son rival sortant. Ceci dit, le processus de rapprochement concret entre les deux nations que sont le Maroc et l’Espagne, séculairement condamnés à vivre ensemble dans la paix et la coopération, ne saurait être en fait, remis en question, par l’un ou l’autre des camps au pouvoir, au lendemain des échéances électorales.

Nombre d’indicateurs plaident pour cette option, notamment les conventions stratégiques relatives aux échanges multidimensionnels, la volonté de la péninsule ibérique avec le Maroc de s’entraider à se porter candidats pour la tenue conjointe de la coupe du monde 2030, la dynamique accrue des pays européens dont la position géo-stratégique du Maroc, en tant que relai entre l’Afrique et le vieux continent, serait une opportunité probante pour des partenariats gagnant gagnant, excepté la France qui préfère s’ériger en réfractaire face à cet entrain édifiant…

Grâce à la diplomatie agissante dont il fait preuve, axée sur la diversité et le respect empreint de réalisme et de fiabilité, notre pays est en passe de former une passerelle de transmission féconde et équitable avec l’Afrique et l’Europe, par ces interchangeabilités partenariales d’excellence. Sans avoir l’intention de trop s’immiscer dans les affaires de notre voisin du nord, durant ses enjeux consultatifs, on espère que cet échafaudage qui se  construit, sur la base de «lunettes» avec lesquelles le Maroc voit le monde et tisse ses rapports avec autrui, comme l’avait annoncé fermement le Roi, sera constamment préservé et fortifié, au grand bonheur des peuples réciproques du bassin de la Méditerranée et bien au-delà !

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