L’Espagne en crise de conscience !

C’est en ce début de juin que le dénommé Brahim Ghali, leader du ramassis séparatiste, comparaît devant la justice ibérique pour tenter de s’expliquer sur les lourdes chefs d’accusation qui pèsent contre lui. Une comparution vivement attendue, non seulement dans pays d’accueil, l’Espagne  malmené par la traîtrise dont il fait l’objet, mais également par tous les partisans des droits humains. Ce ne sera, en fait, qu’une partie de la réparation du dommage occasionné à notre cause suprême par les courants malveillants du voisin du nord.

Les actes immondes dans lesquels s’embourbe le tortionnaire mis en cause, ne sauraient échapper pour de bon, ni à la jurisprudence espagnole dont les plaintes à sa possession sentent le roussi, ni au scrupule blessé de l’humanité universelle. Le droit pénal interpelle donc fortement la conscience de la péninsule,  en principe, bien rangée sur l’alignement des nations imbues de démocratie et de tribunal.

De surcroît, il importe également de soutenir que cette traduction à la barre  du chefaillon des mercenaires incarne bel et bien, la sentence condamnable essuyée par la meute sordide, placée à la solde de la junte algérienne. Le traitement abject auquel sont soumis les femmes et enfants au quotidien, dans les camps de Tindouf , ne mérite-t-il pas une riposte rigoureuse de la communauté universelle ? En fait, le sursaut tardif de la justice espagnole par rapport au dossier du malfrat en flagrance insoutenable, n’est que la partie saillante de l’iceberg de l’hostilité affichée au grand jour en défaveur de l’intégrité territoriale  dont la souveraineté n’est que, non plus, vainement éclaboussée par ces fourberies ignobles.

En vérité, cet alibi judiciaire, en dépit de ses répercussions positives sur la position marocaine, du fait de son double renvoi au niveau du démantèlement des manœuvres hispano-algériennes et de la prise de conscience de l’opinion publique, ne saurait occulter le fond de la brouillerie  brumeuse qui taraude ces derniers temps, les rapports entre les deux frontaliers de la Méditerranée. Ces relations séculaires qui se sont toujours tissées autour des airs plutôt versatiles à sens unique, marquées par la nostalgie franquiste du voisin de l’outre-mer. Le bon sens dont fait montre la tendance de bonhomie espagnole est malheureusement truffée par l’ignominie néo-coloniale fasciste, fort aveuglée par les assauts hégémoniques dans la région. Cette rupture provoquée par la trahison  à haute dimension de la part du partenaire ibérique, relative à l’infiltration sournoise du scélérat terroriste, ne serait nullement à même de décrisper les frictions, une fois que le forcené eut écopé la condamnation de tous ses sordides forfaits. La question est d’autant plus profonde qu’elle met en relief la crise de confiance en l’avenir du bon voisinage et de la bonne intention mis à l’avant pour pérenniser et fructifier les relations d’amitié et de partenariat.

Chez nous, on ne badine jamais avec la cause nationale à laquelle le trône et le peuple vouent une fidélité viscérale que nul ne peut contester ni admonester. L’Espagne le sait pertinemment, se souvient bien de  la marche verte sur les terres qu’elle avait longtemps spoliées et se devrait d’en tirer aujourd’hui les conclusions indélébiles de cet attachement indéfectible à ces mêmes terres libérées par la volonté tenace d’un Roi et d’un Peuple !

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