Loin des sentiers battus

l’adolescence elle plonge, prostitution, alcool et pour finir la drogue. Elle sombre dans l’addiction à l’héroïne. Et le drame éclate. Samantha enceinte perd son bébé in utero, elle s’endort apres avoir pris une dose. Inconsolable, dévorée par un sentiment terrible de culpabilité elle se réfugie encore plus dans la drogue. Enceinte pour la deuxième fois et toujours accro à la drogue, Samantha met au monde un deuxième enfant. Son fils naît drogué et en manque. Incapable de subvenir à son bien-être, la jeune femme débarque un soir dans un hôpital et le coeur anéanti dépose son fils en suppliant qu’on le prenne en charge , car elle se sait incapable de le faire… Jusqu’au jour ou enceinte de son troisième enfant, elle décide de tout arrêter. Elle arrête sa consommation, la prostitution et commence une nouvelle vie. La petite Lola sauve sa mère. Aujourd’hui Smanatha a refait sa vie, elle est comédienne. Ella a récupéré son fils placé longtemps en famille d’accueil et vit une vie de femme épanouie.

La drogue dans mes veines, mes enfants dans la peau, de Samantha Borzi (La boîte à pandore)
Nous sommes heureux de découvrir le nouveau thriller de Pierre-Yves Tinguely, paru chez MA Editions. « Teodor Cepek, ancien prêtre devenu exorciste, est chargé d’assainir des lieux hantés ou des personnes perturbées par des esprits malins. Ce jour-là, dans une ferme polonaise, il tombe sur une entité bien plus puissante que lui et échappe de peu au massacre de toute une famille d’innocents. Il ignore cependant que son propre sang va désormais faire l’objet d’une lutte sans merci car il charrie l’essence même du mal. La découverte d’un manuscrit maudit et l’application de son contenu préfigurent le déclenchement d’une réaction en chaîne dont Cepek devient un maillon involontaire. De Varsovie à Los Angeles en passant par la Suisse, son sang va semer la terreur et la mort. Une société secrète et machiavélique se réjouit de ces événements qui viennent confirmer une antique prophétie. Le plus effroyable reste à venir… »

L’axe du sang de Pierre Yves Tinguely (MA Editions)

Un très beau roman, La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon, vient de paramètre chez Actes Sud. Retraçant le parcours d une fée gymnaste, qui, dans la Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés de la planète entière, vint, en son temps, mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records, ce roman est le portrait d une enfant, puis d une femme, évadée de la pesanteur, sacralisée par la pureté de ses gestes et une existence intégralement dévolue à la recherche de la perfection. En mettant en exergue les dévoiements du communisme tout autant que la falsification, par les Occidentaux, de ce que fut la vie dans le bloc de l Est, ce récit, lui-même subtilement acrobate, est aussi une passionnante méditation sur l invention et l impitoyable évaluation du corps féminin.

La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon (Actes Sud)

L’intervention massive de l’armée française au Mali en janvier 2013 a suscité en Afrique un fort sentiment de reconnaissance à l’égard de la France : une véritable lame de fond, expliquant à la fois ces milliers de drapeaux français brandis par des jeunes Maliens dans les rues et l’invitation de François Hollande au récent sommet de l’Union africaine. Des intellectuels africains de grand renom n’ayant jamais été suspects de la moindre complaisance à l’égard de la Françafrique ont approuvé, après moult contorsions mentales il est vrai, l’opération Serval. Ce n’est pas le cas des deux auteurs de cet ouvrage, Aminata Traoré et Boubacar Boris Diop. La brillante sociologue et essayiste malienne échange des lettres avec le romancier sénégalais, connu pour sa rigueur intellectuelle et engagé avec elle, depuis des décennies et en parfaite complicité, dans les mêmes combats politiques. Ils évoquent en premier lieu la crise actuelle au Mali, véritable cas d’école, annonçant davantage une ferme reprise en main néoimpériale de l’Afrique subsaharienne que sa seconde indépendance.Ce dialogue permet aux auteurs de partager leurs réflexions sur les guerres actuelles de l’Occident hors de ses frontières, ainsi que sur la Côte d’Ivoire, la Libye ou l’énigmatique printemps arabe. La forme de l’échange de lettres donne au lecteur l’impression d’une discussion de vive voix entre deux penseurs africains qui lui semblent alors familiers. En ce sens, il ne s’agit pas ici d’un essai classique à quatre mains mais plutôt d’un livre à lire et à écouter.

La gloire des imposteurs d’Aminata Traoré et Boubacar Diop chez Philippe Rey Editions

*Omri Ezrati es journaliste et éditeur à Paris

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